Congrès AMF - Dominique de Villepin : les municipales "devront se dérouler en 2008"
"Il faut tenir les engagements qui ont été pris. Je ne vois pas de raison pour modifier la date des élections municipales. Elles ont été prévues en 2008. Elles devront se dérouler en 2008." Le message est bref mais clair. C'est celui de Dominique de Villepin, venu ce 22 novembre en "invité surprise" du Congrès des maires. Le Premier ministre a ainsi coupé court à toute idée de nouveau bouleversement de calendrier électoral. Si cette idée n'est qu'une hypothèse qui circule dans les rangs de l'UMP, elle agite les élus depuis quelques temps (voir article ci-contre) et a pas mal fait parler d'elle dans les couloirs du Congrès.
Problématiques électorales encore avec un autre rappel à l'ordre du chef du gouvernement, cette fois concernant les parrainages : "Je tiens à ce que la règle prévue pour les parrainages lors des prochaines élections présidentielles reste la même. Elle prévoit que pour chaque candidat 500 signatures seront rendues publiques. Cela conduira chacun à prendre ses responsabilités (...). Je ne vois pas de raison aujourd'hui, à quelques mois des échéances, de modifier les règles du jeu."
Le discours du Premier ministre est par ailleurs resté sur un registre plutôt général, un peu comme l'avait été la veille celui du chef de l'Etat. Avec, évidemment, un hommage plus qu'appuyé au travail des maires et le rappel des diverses initiatives gouvernementales en faveur des territoires.
"Un rôle de médiation sociale"
Dominique de Villepin a également profité de l'occasion pour réagir aux inquiétudes qui se sont exprimées parmi les élus locaux au sujet du projet de loi de prévention de la délinquance. Le président de l'AMF, Jacques Pélissard, avait ainsi la veille, en accueillant Jacques Chirac, exprimé le refus des maires de mettre un doigt dans l'engrenage des fonctions régaliennes que sont "la répression, la sanction". "L'Etat ne se déchargera pas sur vous. Il ne vous demande pas de punir ou de réprimer à sa place", a indirectement répondu le chef du gouvernement. Et Dominique de Villepin d'ajouter : la loi va simplement "vous permettre d'être mieux armés pour exercer un rôle que vous jouez déjà aujourd'hui - un rôle de médiation sociale - parce que vous êtes les premiers interlocuteurs de nos concitoyens, des enseignants, des travailleurs sociaux et de tous ceux qui sont confrontés à la montée en puissance de la délinquance des mineurs".
Enfin, si son intervention n'a pratiquement pas abordé les dossiers propres aux collectivités (intercommunalité, finances, transfert de compétences...), le Premier ministre a déclaré qu'il lui semble "sage" de "faire une pause dans le processus de décentralisation pour nous donner le temps de clarifier les responsabilités de chacun".
Claire Mallet