Emballages en verre : Agnès Pannier-Runacher promeut "la vraie consigne"

La ministre de la Transition écologique était en déplacement dans le Nord, le 16 juillet dernier, pour vanter les mérites de la "vraie consigne". Celle d'emballages en verre réemployables – "connue par les plus âgés d'entre nous" – expérimentée depuis le 12 juin par Citeo en Bretagne, en Normandie, dans les Pays de la Loire et les Hauts-de-France (lire notre article du 4 juillet 2024). Quatre régions "notamment choisies en raison de leur dynamisme sur le réemploi […], avec des performances de tri largement supérieures à la moyenne", et des habitants "les plus à même de développer de nouveaux écogestes", a précisé l'éco-organisme de la REP Emballages ménagers et papiers graphiques.

Huit enseignes distributeurs (Auchan, Carrefour, Coopérative U, Intermarché, Leclerc, Monoprix, Biocoop et la Brasserie du bout du monde) – représentant plus de 80 magasins pour l'heure, et 750 annoncés pour octobre – et une quarantaine de metteurs en marché participent actuellement à cette démarche, baptisée ReUse. "Soit avec leurs propres contenants si les marques ont suffisamment de volume à titre individuel – et dans ce cas c'est elles qui assurent la logistique –, soit avec des contenants standards", a indiqué Agnès Pannier-Runacher. Conçus par Citeo (lire notre article du 15 mai 2023), ces derniers, baptisés R-Cœur, sont à ce jour au nombre de deux : une bouteille large goulot d'1 litre, transparente, pour le lait, les jus et les soupes ; et une bouteille ambrée de 75 cl pour la bière. Quatre autres références devraient être disponibles prochainement : des pots de 450 ml et de 720 ml, une bouteille d'1l à goulot étroit et une bouteille ambrée de 33cl. Citeo affiche l'ambition de mutualiser jusqu'à 55 millions de ces différents emballages d'ici à la fin 2026, "pour optimiser les étapes de récupération, de collecte, de transport, de tri et de lavage". Et il escompte déployer le dispositif nationalement "à horizon 2027".

"On a un vrai travail à faire pour rattraper notre retard", a déclaré la ministre, en mettant en avant "la culture du réemploi et du recyclage des pays du nord [de l'Europe] ou de l'Allemagne". Agnès Pannier-Runacher voit néanmoins dans le fait que "nous ne soyons pas l'avant-garde" en la matière "une très bonne nouvelle". "Nous n'essuyons pas les plâtres, on sait que ça fonctionne", a-t-elle argué. Les Français les plus âgés peuvent même en témoigner. "Ça marchait très bien", a d'ailleurs lâché la ministre.

 

 

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