Service public - La Cour des comptes invite La Poste à accélérer la transformation de ses bureaux de faible activité
A peine le nouveau contrat de présence postale territoriale a-t-il été entériné par l'Association des maires de France (AMF), que la Cour des comptes lance une énième charge contre La Poste, lui demandant d'accélérer ses réformes. Si, grâce aux évolutions récentes, le groupe dégage de nouveau des marges, celles-ci sont en partie liées au crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), dont "La Poste est le premier bénéficiaire", rappelle la Cour pour qui la situation reste fragile. L'entreprise est notamment confrontée à la "chute continue des volumes du courrier qui réduit de 500 millions d'euros le chiffre d'affaires chaque année". Le maintien des taux d'intérêt à un niveau très bas constitue un "facteur de risque majeur" pour la Banque postale, de même que l'intensification de la concurrence sur l'activité colis-express. La Cour souligne aussi la "complexité" des relations sociales, avec un fort taux d'absentéisme, notamment chez les facteurs (7,4%). Pourtant, La Poste devra dans les années à venir "chercher sans relâche à réduire les coûts de ses réseaux", estime la Cour.
La Cour recommande de développer les offres commerciales numériques et d'accélérer la transformation des bureaux de faible activité en points de contacts alternatifs, aussi bien en zone urbaine que rurale. Fin septembre 2016, La Poste comptait 17.116 points de contact dont 8.138 gérés par le biais de partenariats : 5850 agences postales communales ou intercommunales et 2288 relais-poste commerçants.