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Habitat - La qualité des logements continue de s'améliorer

Comme chaque année, l'Insee publie ses très attendus "Tableaux de l'économie française" (TEF), véritable moisson de statistiques sur tous les aspects de la société. A ce titre, l'édition 2015 apporte de nombreuses informations sur le logement. Si les chiffres sur le parc de logement - 33,9 millions d'unités au 1er janvier 2014, dont 82,8% de résidences principales, 9,4% de résidences secondaires et logements occasionnels et 7,8% de logements vacants - étaient déjà connus, les TEF 2015 fournissent aussi des précisions bienvenues sur la qualité de l'habitat.

L'inconfort sanitaire a "quasiment disparu"

L'Insee estime ainsi que "l'inconfort sanitaire a quasiment disparu en France". En 2012, seuls 1,2% des logements sont ainsi sans confort sanitaire (absence d'au moins un élément suivant : eau chaude, installation sanitaire ou WC), contre 1,4% en 2010 et 2,1% en 2005. De même, seuls 4,9% des logements ne disposent pas d'un chauffage central ou électrique, contre 5,3% en 2010 et 7,1% en 2005. Ces améliorations s'expliquent notamment par le rajeunissement du parc immobilier. En 2006 (dernière année disponible sur ce point), près d'un tiers du parc (30,5%) a été construit après 1982 et 61% après 1962.
De façon plus large, les enquêtes de l'Insee proposent aux répondants de choisir parmi neuf difficultés liées au logement : surpeuplement, absence de salle de bains, absence de toilettes, pas d'eau chaude, pas de chauffage, logement trop petit, difficulté à chauffer, logement humide, logement bruyant. Or, plus de la moitié des ménages indiquent ne rencontrer aucune difficulté parmi les neuf proposées, tandis que près de 30% des ménages indiquent connaître une seule difficulté de logement et que 20% en déclarent deux ou plus.
Les principaux problèmes identifiés par les ménages sont la difficulté à chauffer le logement ou le coût des dépenses correspondantes (24,14% des foyers se disent concernés, contre 26,9% en 2010 et 25,2% en 2005), les fuites dans les toitures, l'humidité dans les murs, les sols ou les fondations ainsi que les moisissures dans les cadres de fenêtre ou le sol (12,1% de citations contre 11,7% en 2010 et 12,2% en 2005) et le manque de lumière (8,0% contre 9,1% en 2010 et 8,0% en 2005).

Des logements toujours plus grands

En dehors de ces difficultés, un autre point positif mérite d'être signalé : la surface moyenne des logements continue de s'accroître. De 91,6 m2 en 2005, elle est passée à 92,9 m2 en 2010 et à 95,0 m2 en 2012, soit une progression de 3,4 m2 en sept ans. Cette taille moyenne relativement confortable s'explique, pour une bonne part, par la préférence française pour les maisons individuelles. Celles-ci représentent en effet 67,7% de l'ensemble des logements, contre 57,8% pour la moyenne de l'Union européenne. Et certains pays affichent des taux de maisons individuelles très nettement inférieurs à celui de la France, comme l'Espagne (34,8%) ou l'Allemagne (44,3%).
Dernier point mis en évidence par l'Insee : le coût du logement qui pèse lourdement sur les ménages. En 2011, les locataires du secteur libre, comme les propriétaires accédants, consacrent plus du quart de leur revenu à leurs dépenses de logement. Parmi eux, environ un sur cinq consacre plus de 40% de son revenu à son logement. Les ménages dont le taux d'effort est élevé sont le plus souvent retraités, ce qui s'explique par la baisse des revenus lors du passage à la retraite. De 2005 à 2011, le taux d'effort des locataires s'est accru de 2,5 points, tandis que celui des propriétaires est resté stable.