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Transports - La réforme portuaire se termine, la LGV Paris-Normandie se précise

Le 21 avril, lors d'un déplacement officiel au port du Havre, où s'est tenue une table ronde sur la politique maritime française, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a rencontré dans un climat tendu les syndicats concernés par la réforme portuaire. Enfin sur le point d'aboutir après la signature, le 15 avril dernier, d'une série de textes dont un accord sur la pénibilité du travail de manutention portuaire et une convention collective unifiée ratifiée par les principaux représentants des salariés et du patronat, cette réforme entrera dès le mois de mai dans une phase d'application concrète. Mais il reste encore des points à éclaircir, en particulier sur l'impact des accords passés sur les ports décentralisés qui, eux, sont directement gérés par les collectivités ou groupements de collectivités locales. Rappelant que cette réforme "n'est pas une fin en soi", le chef de l'Etat a déclaré qu'elle est "un moyen au service d'une série de décisions qui vont être prises en vue de redresser le niveau de compétitivité des ports français". Bien connue, cette perte de compétitivité des grands ports maritimes français a fait l'objet de moult rapports dont l'un, très éclairant, publié il y a près d'un an par le député des Bouches-du-Rhône Roland Blum.

LGV et développement économique, deux dossiers connexes

Répondant à l'appel des élus normands, qui l'avaient invité en début d'année à prendre des engagements concernant la ligne à grande vitesse Paris-Normandie promise en 2009, Nicolas Sarkozy a profité de cette visite pour annoncer le lancement d'une mission d'étude chargée d'établir les scénarios de financement de cette future ligne. Elle rendra ses premières conclusions dès le début de l'année prochaine. En effet, les élus normands attendent de savoir plus précisément quelle sera la contribution de l'Etat dans ce financement. Pour Antoine Rufenacht, l'ancien maire du Havre, la création d'une telle ligne répond à plusieurs objectifs dont celui de valoriser économiquement le territoire de "l'axe Seine". Un enjeu sur lequel il est officiellement chargé de travailler depuis que Nicolas Sarkozy l'a nommé à la tête d'une nouvelle structure, le commissariat au développement de la vallée de la Seine et de la façade maritime de la région capitale. Pour la piloter, Antoine Rufenacht disposera de moyens administratifs et de compétences de niveau interministériel.