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Transports - LGV Paris-Normandie : les élus normands pressent l'Etat de s'engager

Le président de la communauté d'agglomération de Rouen, Laurent Fabius, a demandé le 17 janvier à l'Etat de "prendre des engagements", notamment financiers, concernant la ligne à grande vitesse Paris-Normandie promise en 2009 par le président de la République, Nicolas Sarkozy. "Il faut que l'Etat, parce que c'est un projet national, affiche maintenant la couleur", a déclaré l'ancien Premier ministre au cours d'un colloque organisé à Evreux par le conseil général de l'Eure sur la desserte de ce département par la future ligne.
L'ancien maire UMP du Havre, Antoine Rufenacht, s'est exprimé dans le même sens. "Il appartient maintenant à l'Etat de reprendre la main et de donner des signes pour que ce projet paraisse crédible", a-t-il dit, en soulignant que cette ligne était justifiée par "la réalité portuaire" avec l'existence d'un "ensemble Rouen-Le Havre" capable de concurrencer Anvers et Rotterdam.
Laurent Fabius a annoncé la tenue sous condition le 23 mai prochain d'une réunion à Rouen associant les principaux élus de Paris, Rouen et Le Havre et visant à populariser cette ligne et plus généralement à promouvoir "l'axe Seine". "Cette réunion ne se tiendra qu'à condition que le gouvernement fasse les gestes qu'on attend de lui", a-t-il précisé. Une première réunion sur ce thème s'était déroulée le 2 mai dernier au Havre à l'initiative du maire de cette ville avec la participation de Laurent Fabius, du maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, et des présidents PS de la Haute-Normandie, Alain Le Vern, et de la Basse-Normandie, Laurent Beauvais.
En présentant en avril 2009 sa vision du "Grand Paris", le président de la République avait lancé la perspective d'une ligne à grande vitesse entre Le Havre et la capitale en estimant que cette ville devait devenir "le port du Grand Paris". Il avait précisé que le temps de trajet avec Paris devait tomber à 1H15 pour Le Havre (contre 02H00 aujourd'hui) et 45 minutes pour Rouen (contre 1H10).
Un comité de pilotage du projet présidé par le préfet Jean-Pierre Duport a été mis en place pour préparer le débat public qui doit se dérouler à l'automne. Il a défini quatre scénarios possibles pour cette future ligne dont le coût n'a pas encore été chiffré.