Rythmes scolaires - L'Andev "se réjouit du revirement" de l'Education nationale sur la semaine de quatre jours

Réagissant à la circulaire de rentrée 2010 au Bulletin officiel de l'Education nationale du 18 mars (lire notre article ci-contre : "Une circulaire précise les priorités de la rentrée scolaire 2010"), l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes de France (Andev) annonce dans un communiqué du 22 mars : "même s'il s'agit là d'une avancée timide dans le paysage éducatif, le ministère de l'Education nationale semble revenir sur une organisation qu'il avait imposée : la semaine de quatre jours. Aujourd'hui l'Andev ne peut que se réjouir de ce revirement". La circulaire du ministère indique en effet "avec le concours des corps d'inspection, les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'Education nationale, soutiendront et accompagneront les projets d'école qui prendront explicitement en compte l'aménagement du temps scolaire pour en améliorer l'efficience, dans le respect des rythmes de l'enfant : semaine de neuf demi-journées, horaires décalés, articulation avec l'accompagnement éducatif, etc.". L'Andev s'interroge donc : "Qui, que, quoi a fait infléchir le ministère de l'Education nationale ?" L'association avance une série d'hypothèses : le récent rapport de l’Académie de médecine qui souligne l'incohérence de l'aménagement du temps scolaire en France (lire ci-contre : "Rythmes scolaires : l'Académie de médecine se prononce contre la semaine de quatre jours"); "les débats lancés et relancés à l'échelle locale par les maires des communes sur fond de démocratie locale"; "des parents satisfaits de la suppression du samedi matin mais inquiets de la fatigue constatée de leurs enfants"; des enseignants qui font le même constat sur la "fatigabilité croissante" des élèves. L'Andev rappelle qu'elle n'a jamais cessé de s'interroger et de débattre sur le sujet, en particulier à travers une enquête menée en partenariat avec l'Association des maires de France (lire ci-contre : "L'éducation, un axe structurant des politiques municipales"). En conclusion, elle "se félicite qu'enfin les hautes sphères de l'Education nationale conviennent qu'il est nécessaire et vital de placer l'enfant au centre de la réflexion sur le temps scolaire, dont dépendent leur épanouissement et leur réussite scolaire, dépassant ainsi les intérêts individuels des adultes".
Mise en œuvre en septembre 2008, la suppression des cours le samedi matin a suscité de nombreuses réactions et l'année 2009 a vu se multiplier les prises de positions telles que débats organisés par des municipalités au moment de la tenue des conseils d'école, communiqués des associations de parents d'élèves ou encore rapport des inspections générales de l'Education (lire nos articles ci-contre).


Catherine Ficat

 

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