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Enseignement primaire - Des municipalités organisent la concertation sur l'aménagement du temps scolaire

A l'heure où se tiennent les conseils d'école, réunissant élus, enseignants et parents d'élèves, plusieurs municipalités organisent des débats sur les rythmes scolaires et plus particulièrement sur la semaine des 4 jours mise en œuvre en septembre 2008 suite à la suppression des cours le samedi matin. Ainsi, depuis le 9 avril et jusqu'au 5 juin, la ville de Mulhouse organise des "assises de l'éducation" avec pour objectif de dégager des alternatives. Il s'agit également, explique Chantal Risser, adjointe au maire chargée de la jeunesse et de l'éducation, de "revisiter la répartition de la journée entre l'apprentissage et les loisirs, mais aussi d'imaginer des solutions d'accompagnement des parents d'élèves, en particulier ceux d'origine étrangère". Une synthèse globale des réunions (quatre ont déjà eu lieu du 9 au 16 avril) et des débats "grand public" (programmés les 5 et 15 mai) aura lieu le 5 juin en présence du maire Jean-Marie Bockel.  Des avis très partagés ont déjà été exprimés lors des premières réunions et la municipalité fera un choix : "soit nous testerons la formule des quatre jours et demi sur un des 9 pôles éducatifs de la ville, soit nous mettrons en place des groupes de réflexion l'an prochain, pour prendre une décision effective à la rentrée de septembre 2010", explique Chantal Risser. A Grenoble, la concertation menée par la ville, en mars dernier, a également montré de fortes résistances. "J'estime que deux tiers des parents et 60% des enseignants sont contre les neuf demi-jounées", indique Paul Bron adjoint au maire en charge de l'éducation. Il espère, lui aussi, que "quelques écoles" expérimenteront la semaine de quatre jours et demi à la prochaine rentrée. Mêmes échos à Brest, Angers, Belfort ou Lille qui a, par ailleurs, ouvert une concertation dans ses 84 écoles. "Nous voulons apporter aux conseils d'école, qui sont souverains pour établir l'organisation de la semaine scolaire, des arguments en faveur de la semaine des quatre jours et demi", a confié à l 'AEF (Agence spécialisée en éducation), Patrick Kanner, adjoint de la ville et délégué au projet éducatif global. Actuellement, une seule école lilloise vit sur un rythme de quatre jours et demi dans le cadre d'une expérimentation lancée par le ministère de la Jeunesse et des Sports en 1995. "Nous n'avons pas la volonté d'établir un schéma municipal ou d'engager un bras de fer, mais de mener une réflexion qu'on n'a pas pu avoir auparavant", précise Maurice Thoré, conseiller municipal délégué aux écoles. Au niveau national, presque 4% des écoles ont choisi de transférer les cours du samedi au mercredi matin ; une décision qui se prend sur proposition du conseil d'école après avis de la commune et accord de l'inspection académique.

 

Catherine Ficat