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Le Haut Conseil de la famille benchmarke les politiques de soutien à l'autonomie des personnes âgées

Son étude de 160 pages se penche en effet sur les politiques de soutien à l'autonomie des personnes âgées mises en œuvre dans neuf pays développés. Au-delà de réponses différenciées en termes de prestations notamment, ces politiques présentent en fait "de nombreux traits communs".

Dans son rapport sur les résultats de la concertation "Grand âge et autonomie" (voir notre article ci-dessous du 28 mars 2019), Dominique Libault proposait, en annexe, un focus sur les expériences allemande et suédoise en matière de prise en charge de la perte d'autonomie. Le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) va plus loin, en proposant un benchmark de 160 pages intitulé "Politiques de soutien à l'autonomie des personnes âgées : quelques comparaisons internationales". L'étude se penche en effet sur les politiques mises en œuvre dans neuf pays développés : l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Québec et la Suède.

"Des orientations stratégiques qui convergent"

Le rapport commence par dresser un état des lieux des enjeux et du contexte des politiques de soutien à l'autonomie. Il constate qu'en dépit de situations différentes (même si le vieillissement des populations est général, mais à des degrés divers, dans les pays développés), mais aussi de modèles, d'approches et de contexte organisationnels différents, les neuf pays étudiés présentent "de nombreux traits communs et des orientations stratégiques qui convergent". Les traits communs concernent l'encadrement majoritaire des dispositifs par la loi, des prestations globalement universelles (à l'image de l'APA en France), l'absence de barrière d'âge dans la plupart des pays, le poids important des financements publics et l'apparition d'un "Care Deficit", autrement dit la raréfaction des ressources humaines nécessaires à la prise en charge de la perte d'autonomie.

De même, l'étude relève "des orientations stratégiques similaires dans l'ensemble des pays étudiés". C'est le cas pour la priorité donnée au soutien à domicile, le recours au libre choix afin de développer l'offre de services, la monétisation croissante des aides sous forme de prestations en espèces ("Cash for Care"), l'amélioration de la qualité des soins, la recherche d'une meilleure intégration entre le sanitaire et le social et, enfin, la montée en charge des nouvelles technologies.

Des combinaisons variables, mais avec des ingrédients similaires

La seconde partie de l'étude procède à une "analyse thématique des prises en charge". Elle aborde ainsi successivement les principales étapes et modalités de la réponse collective à la perte d'autonomie. Contrairement à l'approche transversale et synthétique de la première, cette seconde partie est nettement plus pointilliste. Elle consiste essentiellement en une série de focus par pays sur chacun des thèmes traités. Elle aborde ainsi la question des dispositifs et des méthodes d'évaluation et de coordination.

Le principal chapitre de cette seconde partie concerne toutefois les réponses en termes de prestations. Elle fait apparaître des différences dans la combinaison entre prestations en espèces et prestations en nature, entre niveau national et niveau local, même si les solutions utilisées dans les combinaisons restent fondamentalement les mêmes. Autres thèmes abordés : les réponses en termes de lieux de vie (avec en particulier des réponses plus innovantes au Québec, au Danemark et en Allemagne), la questions des ressources humaines avec le manque de professionnels et le recours croissant aux aidants, ou encore la prévention, ainsi que "quelques éléments sur le financement".

 

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