Insertion - Le nombre de bénéficiaires du RSA a progressé de 5% en 2012
La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) - qui lance au passage le premier numéro de sa lettre d'information dédiée "RSA Conjoncture" - publie le bilan du revenu de solidarité active pour l'année 2012. Au 31 décembre, les CAF versaient le RSA (socle et activité) à environ 2,142 millions de foyers, dont 1,93 million en France métropolitaine et 212.000 dans les DOM. Ces chiffres correspondent à une croissance de l'effectif des bénéficiaires de 5% sur un an (+7% dans les DOM), traduisant ainsi un rythme plus soutenu après la pente annuelle d'environ 4% constatée au 30 septembre 2012. Selon la Cnaf, "cette évolution confirme la croissance plus dynamique observée depuis juin 2012 sur l'ensemble du territoire, comme sur la seule France métropolitaine". Cette progression de 5% est plus de deux fois supérieure à celle observée en 2011 (+2%).
Si l'on considère les différentes composantes du RSA, la prestation la plus dynamique en 2012 est le RSA socle (ex RMI et API) - financé essentiellement par les départements -, qui progresse de 6,3% sur l'année (6,2% en métropole et 6,5% dans les DOM). En métropole, le RSA socle seul progresse de 6,7% et le RSA socle et activité de 3,5%. Pour sa part, le RSA activité seul - également versé par les CAF mais financé par l'Etat - voit ses effectifs augmenter de 2,5% sur l'année (2% en métropole et 14% dans les DOM). En termes d'effectifs au 31 décembre 2012, le RSA socle (socle seul et socle + activité) totalise 1,666 million de bénéficiaires (1,477 million en métropole et 190.000 dans les DOM), tandis que le RSA activité - qui peine toujours autant à décoller - en compte 476.000 (454.000 et 22.000).
Par ailleurs, parmi les bénéficiaires du RSA socle, les statistiques de la Cnaf dénombrent 270.000 foyers bénéficiaires du RSA socle majoré (236.000 en métropole et 35.000 dans les DOM). Le RSA socle majoré (ex API) est versé aux personnes en situation d'isolement, avec enfants à charge ou à naître. Avec une progression de 2,7% en 2012 (2,9% en métropole et 1,5% dans les DOM), le nombre de ces dernières a augmenté moins rapidement que celui de l'ensemble des bénéficiaires du RSA.
Enfin, comme le montre un graphique présenté par la Cnaf, la courbe des bénéficiaires du RMI ou de l'API, puis du RSA socle, suit très étroitement, depuis la mi-2007 - autrement dit depuis le début de la crise -, celle des demandeurs d'emploi en fin de mois (catégories A, B, C, D et E). Les dépenses de départements en faveur de l'insertion, qui avaient plutôt ralenti en 2010 et 2011, ne devraient pas tarder à suivre la même pente.
