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Audiovisuel - Les télévisions locales reprennent des couleurs

L'achèvement - et la réussite - du déploiement de la télévision numérique terrestre à la fin de 2011 semble avoir apporté un ballon d'oxygène aux télévisions locales, même si leur modèle économique reste encore fragile, voire non viable sans le soutien financier des collectivités territoriales. Plusieurs éléments récents témoignent de ce dynamisme retrouvé.
Tout d'abord, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) vient de publier son rapport d'activité 2011. Celui-ci dresse un tableau plutôt positif de l'évolution des chaînes locales, même s'il ne fait aucune allusion à celles qui ont cessé d'émettre. La vague d'autorisations de chaînes locales, déjà perceptible en 2010, s'est en effet poursuivie en 2011. Ainsi, le CSA a délivré l'an dernier treize autorisations à des chaînes locales. En métropole, il a également lancé trois appels à candidatures et neuf consultations publiques (phase préalable et informelle de consultation des acteurs, qui débouche généralement sur le lancement d'un appel à candidatures formalisé). Outre-mer - où les télévisions locales restent encore relativement peu développées -, le CSA a lancé l'an dernier cinq appels à candidatures pour l'autorisation de nouvelles chaînes locales sur le réseau OM1 et délivré deux autorisations sur des simplex. Par ailleurs, toujours en 2011, il a signé seize nouvelles conventions avec des télévisions locales et reçu trois déclarations pour des services diffusés ou distribués sur des réseaux n'utilisant pas des fréquences assignées par le conseil. Pour mémoire, le CSA avait, en 2010, délivré 17 autorisations à des chaînes locales de métropole (portant ainsi leur nombre à 50) et trois en Outre-Mer.

Un été 2012 chargé

Le mouvement de création de chaînes locales devrait se poursuivre en 2012. Sur les seuls mois de juin et juillet, le CSA vient ainsi de lancer plusieurs appels à candidatures. Le premier concerne l'usage d'une ressource radioélectrique pour des services de télévision à vocation locale, à temps complet ou partagé, destinés à être diffusés en clair par voie hertzienne terrestre. Le territoire concerné correspond à la zone de Nice, Menton, Saint-Raphaël, Cannes, Grasse et le Mercantour. Comme d'habitude, le ou les éditeurs retenus devront consacrer au moins une heure quotidienne (durant les heures de meilleure audience) à des programmes d'information traitant uniquement de la zone dans laquelle le service est autorisé. Cette heure quotidienne doit être complétée "par une programmation locale ou régionale qui est consacrée à des sujets ancrés dans la vie sociale, économique, culturelle et environnementale de la zone dans laquelle le service est autorisé, de son département, des départements limitrophes et de la région administrative à laquelle il appartient". Un autre appel à candidatures, présentant les mêmes caractéristiques, couvre la zone de Gap, tandis qu'un troisième appel porte sur la zone de Chaumont.
Par ailleurs, le CSA a autorisé, le 10 juillet, la société Limousin TV à utiliser une ressource radioélectrique pour l'exploitation d'un service de télévision à vocation locale diffusé en clair par voie hertzienne terrestre dans la région Limousin. Enfin, le conseil a lancé deux consultations publiques sur l'éventualité d'appels à candidatures pour des télévisions locales sur la Picardie et sur l'agglomération de Lille (voir nos articles ci-contre du 2 et du 25 juillet 2012).

 

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