Les villes éducatrices affichent leurs priorités pour la rentrée 2023

"L'école publique a besoin de priorités" en cette rentrée 2023, écrit le Réseau français des villes éducatrices (RFVE), dans un communiqué du 8 septembre 2023. Or, poursuit l'association d'élus, "le président [de la République] communique sur des sujets que la quasi totalité des acteurs éducatifs ne considère pas comme prioritaires".

Pour le RFVE, "les conditions de travail dégradées du corps enseignant", la "reconnaissance" des personnels périscolaires, de la petite enfance et des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) ou encore "la situation des enfants sans toit" devraient être les priorités. Tout comme les émeutes de fin juin et début juillet "méritent une approche politique plus élaborée que l'unique référence à l'autorité et la stigmatisation des parents des quartiers populaires".

Les élus du RFVE profitent également de la rentrée pour évoquer "le coût de la rentrée [qui] explose pour les familles" et les actions qu'ils entreprennent pour "la gratuité de l'école publique". Et précisent que "les villes du réseau organisent la dotation en fournitures scolaires des écoles, voire directement des enfants", et que "la plupart ont choisi de supporter seules l'inflation sur les produits alimentaires en maintenant ou en baissant le coût de la restauration scolaire, sans soutien de L’État".

Le RFVE revient enfin sur la question de la rénovation des locaux scolaires, alors que 2 milliards d'euros de prêts, via la Banque des Territoires, seront octroyés d'ici à 2027 et que le Fonds vert sera mis à contribution à hauteur de 500 millions d'euros en 2024 : "De nombreux travaux sont lancés ou ont été effectués avec le concours trop faible de l’État. Mais les besoins sont gigantesques." Les élus du réseau demandent à ce que l’État "dialogue vraiment avec les collectivités […] pour les accompagner fortement dans la rénovation des bâtiments".