Maintien du caractère obligatoire des CCAS : l'Unccas appelle les maires à se mobiliser
Pour marquer sa vive opposition à la mesure, proposée dans le cadre du Roquelaure de la simplification, consistant à rendre les centres communaux d'action sociale (CCAS) facultatifs (voir nos articles ci-dessous), l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) sonne dans un communiqué du 26 mai 2025 la mobilisation générale de "l'ensemble de son réseau, les maires, leurs partenaires associatifs et les parlementaires". L'association qui fédère un peu plus de la moitié des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (CCAS et CIAS) du pays déploiera d'ici la mi-juin 2025 une campagne de communication, sur les réseaux sociaux, via des courriers d'élus locaux envoyés à leurs parlementaires et des conférences de presse organisées dans différents territoires.
Parallèlement, le président de l'Unccas Luc Carvounas devrait bientôt rencontrer le ministre de l'Aménagement du territoire François Rebsamen, tandis que le conseil d'administration de l'association auditionnera le 11 juin Boris Ravignon - maire de Charleville-Mézières et missionné sur le sujet de la simplification par le gouvernement. Priée par le ministère de démontrer la plus-value du CCAS, l'Unccas prépare un argumentaire chiffré qu'elle rendra prochainement public. En attendant, l'association rappelle dans un communiqué que les CCAS "remplissent des missions essentielles et légalement encadrées : réalisation de l'analyse des besoins sociaux (ABS), accès aux droits sociaux et tenue du registre des personnes vulnérables dont on mesure l'intérêt dans un contexte de multiplication des crises (canicule, grand froid, crises sanitaires)".
Aujourd’hui, le fait de se doter d'un CCAS ou de rejoindre un CIAS est obligatoire pour toutes les communes de plus de 1.500 habitants – 75% de la population est couverte. La suppression de cette obligation serait une décision "incohérente et contre-productive", pour l'Unccas qui souligne que "les CCAS ont été incités à s'engager toujours plus dans les dispositifs impulsés par l'État lui-même" tels que les services autonomie à domicile, les points conseil budget ou encore les territoires zéro non-recours. "Cette mesure pourrait affaiblir la solidarité locale, en donnant le prétexte à la réduction des moyens consacrés aux publics les plus fragiles", s'inquiète surtout l'association, qui ne croit pas que la simple reprise des missions du CCAS par les services de la commune puisse en soi entraîner "de substantielles économies".