Archives

Municipales 2020 : les espaces verts publics plébiscités par les Français

À l'approche du second tour des municipales, 8 Français sur 10 estiment qu’accorder plus d’importance aux espaces verts en ville doit être une priorité pour les futurs élus, selon un sondage réalisé pour l'Observatoire des villes vertes. 7 Français sur 10 déclarent aussi que les espaces verts publics leur ont manqué durant le confinement.

Les Français réclament toujours plus de verdure. À l'approche du second tour des élections municipales, les résultats d'une enquête menée par l'Observatoire des villes vertes avec yougov* le confirment. 8 sur 10 (78 %) déclarent ainsi qu’accorder plus d’importance aux espaces verts doit être une priorité pour les futurs édiles. Un chiffre en forte progression depuis une précédente enquête menée il y a 4 ans :  ils n'étaient alors que 6 sur 10 (61 %) à souhaiter que la création de nouveaux espaces verts soit érigée en priorité.
Cet appel aux élus est porté unanimement par l’ensemble de la population. Si les citadins des grandes agglomérations sont un peu plus nombreux que la moyenne (82 %, soit +3 points) à considérer les espaces verts comme une priorité pour les futurs élus locaux, 80 % des Français qui disposent d’un jardin privé souhaitent tout de même des villes plus vertes. Les plus jeunes se sont également emparés du sujet – les 25-35 ans sont 78 % à appeler à faire du vert en ville une priorité des politiques municipales.

L'effet confinement

La  crise sanitaire a exacerbé le besoin de profiter davantage des espaces verts en ville pour améliorer la qualité de vie : la grande majorité des Français (69 %) déclarent que les espaces verts leur ont manqué durant le confinement. L’accès aux parcs et jardins a logiquement le plus manqué à la quasi-totalité des habitants des grandes métropoles (84 %, +15 points par rapport à la moyenne nationale).
Plus étonnant, les plus jeunes sont ceux qui indiquent avoir le plus souffert de la fermeture des espaces verts durant le confinement : 82 % des 18-24 ans indiquent que les parcs et jardins leur ont manqué. Plus d’un Français sur trois (39 %) a confié que son confinement aurait été meilleur s’il avait pu avoir accès à un jardin public ou à un parc ; un chiffre qui grimpe logiquement à 56 % (+17 points) parmi les citadins logeant dans un appartement.

Un besoin de nature en ville largement partagé

Le besoin d'espaces verts est de plus en plus transgénérationnel et les résultats de l'enquête battent en brèche bien des idées reçues, souligne l'Observatoire. 25% des Français déclarent ainsi s’être rendus dans un parc au moins une fois par semaine avant le confinement, et la moitié (53%) s’y rendaient au moins une fois par mois. Les 24-34 ans sont ceux qui fréquentaient les espaces verts le plus assidûment : près des deux tiers y allaient au moins une fois par mois (62%, soit +9 points), et ils étaient 1 sur 10 à y aller quotidiennement (11%).
La proximité des parcs et l’offre des grandes villes facilitent l’accès à des espaces verts publics : 64% des citadins des grandes agglomérations les fréquentent au moins une fois par mois, contre 30% des habitants de communes rurales.
Le confinement n’a fait que renforcer un besoin déjà existant de vert en ville. La grande majorité des Français déclarent vouloir continuer à profiter des espaces verts autant qu’avant (61%), voire plus souvent qu’avant pour 17% d’entre eux.
Parmi les bénéfices liés aux espaces verts qui ont le plus manqué aux Français durant le confinement, ce sont ceux d’ordre esthétique, psychologique et social qui l'emportent, avant les usages sportifs ou familiaux. Les parcs et jardins permettent de profiter d’un "cadre agréable" pour un gros tiers des répondants (38 %) et de s’y relaxer (36 %) alors que le sport et le besoin de faire jouer ses enfants ferment le classement (16% et 15%).  "Les espaces verts semblent donc répondre à un besoin de respiration et d’évasion, plus qu’à une exigence fonctionnelle, soulignent les auteurs de l'étude dans un communiqué. Les Français souhaitent améliorer leur bien-être et leur cadre de vie avec les espaces verts, et ne les réduisent pas à des infrastructures monofonctionnelles." Enfin, si les plus jeunes auraient aimer retrouver leurs amis au parc (pour 43 % des 18-24 ans), ils auraient surtout préféré y trouver une respiration (46 %) et s’y relaxer (46 % également).


* Enquête réalisée sur 1003 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 25 au 26 mai 2020