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Ouverture à la concurrence des TER : Sud Paca ouvre la voie

Le président de la région a entamé la deuxième étape en lançant la procédure d'appels d’offres européens pour l’exploitation de ses TER.

"Les régions ont le choix et c'est bien ainsi." Ce mot de la ministre des Transports, Élisabeth Borne, la région Sud Paca l'a pris au pied de la lettre. Avec le Grand Est et les Hauts-de-France, Sud Paca figure parmi les régions les plus pressées d'ouvrir à la concurrence ses TER, dès le premier jalon européen fixé à décembre prochain. L'appel à manifestation d’intérêts lancé l'an dernier a permis d'identifier une dizaine d'opérateurs et entreprises ferroviaires intéressés. Ce n'était là qu'une première étape, suivie d'une phase d'enquêtes et de concertations avec les usagers et abonnés. Le 19 février, Renaud Muselier, président de la région, voyant là un moyen de "challenger la SNCF", qui doit aussi candidater, a entamé la seconde en lançant la procédure d'appels d’offres européens pour l’exploitation de ses TER.

Deux lignes TER concernées

Le profil des deux lignes TER concernées est différent. La première, stratégique car interurbaine, relie Marseille à Nice en passant par Toulon, et voit circuler 17 trains au quotidien. Second "lot" : les lignes ou services "Azuréens" reliant Cannes-Grasse-Les Arcs-Draguignan-Vintimille, ou Cannes-Nice-Monaco-Vintimille, ou encore la liaison Nice-Tende. Près de 50.000 usagers les empruntent quotidiennement, essentiellement des touristes. Le premier appel d’offres (Marseille-Toulon-Nice) sera lancé en février 2020 et les premiers TER libéralisés circuleront en décembre 2022. Pour la seconde ligne les TER libéralisés attendront décembre 2024 "car les dénivelés à traiter dans la zone sont très importants", éclaire la région. La collectivité a par ailleurs annoncé que les prochaines lignes ouvertes à la concurrence seront celles d'Avignon, d'Aix-en-Provence, et de Veynes et Gap dans les Alpes.