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Elections - Pas de crise des candidatures aux élections départementales

L'incertitude sur l'avenir du département et les contours imprécis des compétences dévolues à cette collectivité territoriale n'ont pas découragé les candidats au premier tour des élections qui aura lieu le 22 mars prochain dans toute la France (sauf à Paris). Ceux-ci avaient une semaine pour se déclarer, entre le 9 et le 16 février. Au final, et "alors que les préfectures ont presque terminé leurs opérations de vérification", le ministère de l'Intérieur enregistre 9.097 candidatures de binômes, "tous formés d'une femme et d'un homme", soit un total de 18.194 candidats.
En 2008 et 2011, les élections cantonales n'avaient concerné que la moitié des cantons. Certes, à l'époque, il y avait deux fois plus de cantons, mais les candidats se présentaient seuls et non par binômes comme en 2015. Ces précautions étant prises, en additionnant le nombre de candidatures présentées lors des deux précédents scrutins, le ministère de l'Intérieur parvient à un total de 18.881 candidats. Le nombre des candidats pour les prochaines élections est donc à peine inférieur.
Dans trois cantons ruraux, ceux de Guillestre (Hautes-Alpes), Saint-Flour (Cantal) et Castagniccia (Haute-Corse), il n'y aura pas de suspens : un seul binôme figurera sur les bulletins de vote. Mais à l'échelle de la France entière, les électeurs auront le choix entre 4,4 binômes de candidats en moyenne.
Le ministère de l'Intérieur a publié sur son site internet l'ensemble des candidatures (lien ci-contre). Chacun peut ainsi connaître le nom des candidats de son canton. Parmi les candidats en lice, on peut repérer un certain nombre de personnalités politiques nationales. Comme les députés Henri Emmanuelli, Eric Ciotti et Patrick Devedjian. Ou encore André Vallini. Le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale est candidat dans le canton de Tullins, sa ville natale, en Isère. Il se présente en binôme avec Amélie Girerd, maire (PS) de la commune de Renage et chef adjoint de son cabinet au secrétariat d'Etat, indique le quotidien régional Le Dauphiné libéré.
Un an après la publication des décrets relatifs aux nouveaux cantons, le Conseil d'Etat a validé la carte, indique par ailleurs le ministère de l'Intérieur. Malgré leurs milliers de recours, les opposants au redécoupage ont donc échoué à remettre en cause des circonscriptions qui sont en général beaucoup plus vastes qu'auparavant.
Les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 concernent l'ensemble des 2.054 cantons, dont 1.995 en métropole. 4.108 sièges de conseillers départementaux, dont 3.990 en métropole, sont ainsi à pourvoir au scrutin binominal majoritaire, comme le prévoit la loi du 17 mai 2013.
 

 

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