Dépendance - Plan Alzheimer : le profil des coordonnateurs se précise

A l'occasion des journées annuelles de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), les membres de la mission de pilotage du plan Alzheimer 2008-2012 ont apporté des précisions sur un volet important du dispositif : la mise en place de nouveaux métiers dédiés à la prise en charge sociale et médico-sociale de cette maladie. Il s'agit en l'occurrence des 1.000 coordonnateurs et des 500 assistants de gérontologie qui doivent être mis en place avant l'échéance du plan. Le président de la République avait déjà levé lui-même un coin du voile sur ces nouveaux métiers lors de sa présentation du plan Alzheimer, le 1er février dernier. Nicolas Sarkozy avait alors indiqué que le coordonnateur "sera le chef d'orchestre de la prise en charge globale de la personne. Il devra organiser autour du malade l'intervention des médecins et des professionnels médico-sociaux".
Bruno Lavallart, membre de la mission de pilotage du plan, a précisé que ce nouveau métier sera ouvert en priorité à des personnels infirmiers et à des assistants de service social. Mais ces postes seront également accessibles à d'autres professions, comme les ergothérapeutes ou les psychologues. Les intéressés auront notamment pour tâche d'être à la fois "chefs d'orchestre et porte-parole", de mettre en oeuvre "la prise en charge des cas complexes" et de constituer des "partenaires privilégiés des médecins traitants". Sur un plan fonctionnel, ils seront rattachés aux futures maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer (Maia). Signe de l'affinage progressif de ce nouveau métier, sa dénomination définitive n'est pas encore arrêtée : le terme de "coordonnateur", qui crée une confusion avec les médecins coordonnateurs des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), pourrait laisser la place à celui - peu élégant - de "gestionnaire de cas" ou à celui de "référent médico-social unique".
Bruno Lavallart a également apporté des précisions sur le nouveau métier d'assistant de soins en gérontologie. Celui-ci s'adresse aux aides-soignants, aux aides médico-psychologiques (AMP) et aux auxiliaires de vie sociale. Cette fonction spécifique - qui sera reconnue en termes de rémunération - pourra être mise en oeuvre au sein d'un Ehpad, d'un service de soins de suite et de réadaptation (SSR) ou d'un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad).

 

Jean-Noël Escudié / PCA