Une réalisation Banque des Territoires

Financement du foncier agricole avec FEVE et transition vers l’agroécologie

La Banque des Territoires investit dans la  foncière de Fermes en Vie (FEVE). Cette dernière mobilise de l’épargne citoyenne pour faciliter l’installation d’une nouvelle génération d’agriculteurs engagée dans la transition agroécologique.

En bref

Frise chronologique

Chiffres clés

Fermes financées 17

Agriculteurs installés 29

Surface en agriculture biologique 1234 hectares

A retenir

Une offre d’accompagnement et de financement de la terre pour les candidats à l’installation en agriculture

La totalité des porteurs de projets soutenus sont engagés dans des démarches d’agriculture biologique ou d’agroécologie

Déjà plus de 1.600 actionnaires citoyens au capital de la foncière

Montage du projet

  • Prise de participation : 500 000 €

Zoom

 

Accompagner le renouvellement des générations en agriculture

Trouver une terre, se former, investir dans des équipements, du bétail, financer son projet… S’installer en agriculture est un parcours du combattant, d’autant plus lorsqu’on n’est pas issu du milieu agricole. Entre 2010 et 2020, la France a vu disparaître près de 100 000 exploitations, et près de la moitié des agriculteurs ont plus de 55 ans. Il est donc urgent d’accompagner les nouveaux agriculteurs, sortis d’école ou en reconversion, dans l’accès au foncier agricole.

La foncière FEVE travaille de concert avec les acteurs du monde agricole (SAFER, Chambres d’agricultures, etc.) et met à disposition via un bail avec option d’achat les fermes acquises à des candidats à l’installation, parfois jeunes et/ou non issus du milieu agricole, pour qui l’accès au foncier est souvent difficile. Le parcours d’installation est simplifié, notamment grâce à la plateforme digitale « La Grange », qui propose des outils pour se former et construire son parcours.

Soutenir la transition vers l’agroécologie

Cet enjeu du soutien à l’installation et à l’aménagement du foncier agricole est indissociable de celui de la transition agroécologique. Les effets de l’agriculture intensive sur le climat, les sols, la biodiversité, l’eau ou encore le bien-être animal sont aujourd’hui connus. La pérennité et la résilience des exploitations passent donc par un changement de modèle agricole, alors qu’une grande partie des candidats à l’installation souhaite s’engager dans des pratiques agroécologiques.

Les agriculteurs qui s’installent avec FEVE s’engagent ainsi à mettre en place des pratiques agricoles vertueuses : agriculture biologique, travail minimal du sol, modèles de polyculture élevage, sobriété foncière… La charte agroécologique concrétise ces engagements et garantit la bonne utilisation des fonds. FEVE favorise aussi le développement de circuits courts et la reconnexion de la distribution au lieu d’origine de la production.

Des investisseurs institutionnels aux côtés des citoyens pour le financement de la transition agricole

Le succès de FEVE se mesure par le nombre de paysans accompagnés et par l’enthousiasme que suscitent ses collectes citoyennes. Aujourd’hui ce sont plus de 1500 actionnaires citoyens qui ont rejoint la foncière et contribuent à financer la transition agroécologique. Pour renforcer ses capacités d’investissement, FEVE a fait entrer en 2023 des investisseurs institutionnels à son capital, dont la Banque des Territoires, qui a apporté 500 000 € via son offre de financement de l’alimentation durable et de la transition agricole . La foncière FEVE est ainsi en phase avec la volonté de la Banque des Territoires de soutenir la transition alimentaire des territoires, notamment les initiatives de portage de foncier agricole  répondant aux enjeux de transmission et de transition des fermes. Elle est labellisée Finansol (qui distingue les produits d’épargne solidaire) et agréée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale).

Aujourd’hui, FEVE en quelques chiffres, c’est :

  • 17 fermes financées en France ;
  • une trentaine d’agricultrices et agriculteurs installés (dont la majorité ne viennent pas du monde agricole et s’installent pour la première fois) ;
  • 100 % des emplois maintenus dans les exploitations transmises ;
  • plus de 1200 hectares en agriculture biologique ;
  • plus de 300 hectares d’infrastructures agroécologiques (haies, bois, bosquets, zones humides, prairies permanentes…).