Intempéries - Tempête Klaus : un an après, une reconstruction difficile
Le plan de solidarité mis en place par le gouvernement six semaines après la tempête Klaus de l'an dernier se heurte à la réticence des banques. Ce plan de plus d'un milliard d'euros d'aides comporte quelque 600 millions d'euros de prêts bonifiés pour la valorisation des bois. A ce jour, 380 millions d'euros ont été sollicités par les professionnels. L'Etat a accordé sa garantie sur 169 millions d'euros, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture communiqués mardi, mais la moitié de ces prêts auraient été effectivement débloqués par les banques. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, "s’est engagé auprès des professionnels à étudier leurs difficultés pour obtenir le décaissement des prêts octroyés par les banques", indique le ministère dans un communiqué. Un bilan sera présenté à la fin du mois.
Côté subventions, les professionnels du bois ont d'ores et déjà obtenu environ 100 millions d'euros. 75 millions avaient été versés fin décembre pour le déblaiement des routes, le transport et le stockage du bois, sur une enveloppe prévue de 143 millions d'euros. Par ailleurs, 16,9 millions d'euros de subventions ont été versées pour aider les propriétaires forestiers des trois régions sinistrées (Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) à nettoyer et reboiser quelque 12.000 hectares de parcelles. Le programme de reboisement s'étend sur huit ans et vise l'objectif de 150.000 hectares. "L'objectif de nettoyer 40.000 hectares d'ici l'été 2010 est en bonne voie", estime le ministère de l'Agriculture, dans un communiqué.
Bruxelles, qui en juin dernier a donné son feu vert pour le plan d'aides français, a également apporté sa contribution : 109,4 millions d'euros accordés à la France au titre du FSUE (Fonds de solidarité de l'UE) et qui sont désormais disponibles.
France Telecom dans le collimateur
Au-delà de la filière bois, c'est l'état du réseau téléphonique qui continue de poser problème. A la demande du conseil général des Lande, l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) a saisi France Telecom, le 17 décembre dernier, lui demandant "de prendre toutes les mesures appropriées pour que soit rétablie dans les meilleurs délais et de façon définitive une qualité de service conforme à ses engagements". Dans les Landes 38,5% des communes ont encore des poteaux à terre, et 58% des lignes à terre, selon le conseil général qui, en octobre dernier, a adressé un questionnaire aux communes sur les travaux de reconstruction ou d'enfouissement des lignes. Sur les 200 réponses enregistrées, seulement 57 communes ont affirmé avoir fait l'objet de travaux et 26 se sont dites satisfaites du service de l'opérateur. "L'impact de la tempête Klaus est encore bien présent. L'impact économique, écologique mais aussi psychologique à la vue de ces paysages dévastés", a déclaré le président du conseil général Henri Emmanuelli, mercredi 6 janvier, à l'occasion de ses vœux.
M.T.