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Sports / Communication - Tour de France : les départements toujours plus visibles

Après trois jours passés en Angleterre, le 101e Tour de France cycliste débarque en France ce mardi avec une étape entre Le Touquet et Lille. L'occasion pour l'Assemblée des départements de France (ADF) et les trente-trois départements traversés cette année de se faire mieux connaître.
Au cœur du partenariat entre l'ADF et ASO (Amaury sport organisation, organisateur de l'épreuve), qui dure depuis 2007 : un dispositif technique de coordination visant à assurer la sécurité sur les routes empruntées par les coureurs. Sur les 3.656 kilomètres de l'édition 2014, trois équipes techniques permanentes vont patrouiller, soit neuf personnes présentes du début à la fin. Par ailleurs, à chaque étape, deux agents des départements traversés sont postés à proximité de chaque point singulier (giratoire, rétrécissement…), lequel a été sécurisé au préalable par une signalisation spéciale, la pose de bottes de paille, etc. Au total, ce sont quelque 3.000 agents départementaux qui sont mobilisés sur le Tour, sans compter le travail en amont débuté dès le mois de novembre précédant le départ.
Nouveauté 2014 : l'ADF a ouvert un compte Twitter qui suit l'équipe d'intervention et relaie l'information sur le travail effectué sur la route action par action : @Leon_ADF d'après le surnom "Léon" du véhicule technique chargé de balayer les gravillons et d'arroser la chaussée en cas de ressuage. Par ailleurs, l'ADF tient sur son site internet un journal de bord du Tour.

Une caisse de résonance pour la survie des départements

Pour les départements traversés en 2014, la grande nouveauté réside dans la généralisation de l'unité mobile de communication. Testée en 2012 et 2013, ce dispositif sera présent sur toutes les étapes françaises de cette édition. En plus de leur présence au Village (lieu d'accueil des personnalités dans chaque ville-étape), les départements ont ainsi la possibilité de toucher le grand public. "On est dans la promotion des départements. La plupart des départements vont axer cette communication sur leurs pistes cyclables, sport et tourisme. Ils travaillent généralement avec leur comité départemental du tourisme", commente l'ADF. Cette année, certains départements vont également mettre en avant auprès du grand public leurs dispositifs de solidarité. Le conseil général du Nord fait ainsi venir une association de lutte contre la maladie. Dans l'Isère, on retrouvera Mobil Dream, un dispositif de mobilité pour les personnes handicapées grâce à des vélos adaptés. Enfin, une communication plus traditionnelle est développée sur les thèmes du patrimoine culinaire, monumental ou environnemental. Cette unité mobile de communication se compose d'un fourgon marqué aux couleurs du partenariat, équipé d'une tente, de chaises et, en fonction des emplacements définis, d'une arche gonflable.
Enfin, compte tenu du contexte – réforme des collectivités territoriales, possible suppression des départements… –, l'ADF entend faire du Tour une caisse de résonance de son action pour la survie des départements. Elle a donc développé un jeu à l'intention du public. Le but ? Lui permettre de réfléchir au rôle du département d'une manière générale, à son rôle sur le Tour de France en particulier, ou encore à la connaissance du département à travers des questions de culture générale.
Un rôle qui risque en l'occurrence d'être réduit à bien peu de chose dès le Tour de France de 2017… puisque si le projet de loi "compétences" de la réforme territoriale devait être voté en l'état, la gestion de toutes les routes départementales serait transférée aux régions au 1er janvier 2017. On verra donc peut-être dans deux ans un Tour ponctué de fourguons et tentes aux couleurs des futures grandes régions ! Tentant de justifier ce transfert, le secrétaire d'Etat André Vallini (d’ailleurs ancien président du conseil général de l’Isère…) avait fait gronder les élus départementaux lorsqu'il avait déclaré début juin : "On peut restreindre le budget des routes. Qui dit que les régions ne sauront pas bien s’en occuper ?", jugeant que "les routes départementales sont presque trop belles".