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Archéologie programmée : Roselyne Bachelot affirme que les crédits 2022 seront rétablis

Dans un communiqué du 21 février, Roselyne Bachelot-Narquin s'efforce d'éteindre la polémique naissante sur les crédits 2022 affectés à l'archéologie programmée. Dans une tribune du 19 février, publiée dans le quotidien "Le Monde" et intitulée "Ne coupez pas les vivres à l'archéologie programmée !", 1.600 archéologues s'inquiètent en effet des coupes claires effectuées dans ces crédits. L'archéologie programmée "rassemble des opérations réalisées à l'initiative d'une équipe de recherche, en fonction de problématiques scientifiques précises, sur des sites qui ne sont pas menacés de destruction et souvent dans des zones géographiques peu concernées par les opérations d'aménagement". À la différence de l'archéologie préventive, financée par une redevance spécifique (voir notre article du 7 janvier 2022), l'archéologie programmée est tributaire des crédits alloués par les Drac (directions régionales des affaires culturelles). Or les archéologues signataires de la pétition disent avoir appris que "des baisses draconiennes de ces subventions allaient être appliquées dès cette année. Bien qu'encore imprécises, les estimations de ces réductions varient de -25% à -50% selon les régions, alors que dans le même temps le ministère de la Culture annonce une hausse de 7,5% de son budget global. Surtout, la part que représente l'archéologie programmée dans le budget du ministère de la Culture constitue une part infime, de l'ordre de 0,4%".
Dans son communiqué du 21 février, Roselyne Bachelot-Narquin "tient à réaffirmer l'importance des fouilles archéologiques et de l'archéologie programmée, dont toutes les opérations prévues en 2022 seront financées". Elle ne nie pas pour autant la baisse de la dotation notifiée au début de l'année aux Drac, mais explique que celle-ci "est conjoncturellement liée à la nécessité de financer le Centre de conservation et d'étude de Besançon", destiné à permettre la conservation et l'étude par les chercheurs des biens archéologiques mobiliers issus des fouilles de la région Bourgogne-Franche-Comté. La ministre se veut toutefois rassurante puisque, "comme lors des précédents exercices, les lignes budgétaires dédiées à l'archéologie programmée seront abondées en cours d'année pour assurer le financement des opérations identifiées par les Drac". Elle annonce par ailleurs qu'un plan pluriannuel de création de nouveaux centres de conservation et d'étude est en cours d'élaboration.

 

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