Grâce à l'agence ActivitY, le nombre de bénéficiaires du RSA commence à baisser dans les Yvelines
Avec sa nouvelle agence d'insertion, ActivitY', le département des Yvelines a réussi à faire baisser de 2.500 en un an le nombre de bénéficiaires du RSA sur son territoire, après des années d'augmentation. Un accompagnement rapproché des bénéficiaires, avec des formations, est à l'origine de cette réussite.
Grâce à la mise en place de l'agence d'insertion ActivitY', le département des Yvelines a réussi à inverser la courbe du nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). Après une augmentation continue depuis sept ans (900 bénéficiaires de plus chaque mois), leur nombre est ainsi passé de 23.436 (30.000 si on compte les bénéficiaires du RSA activité qui n'existe plus depuis fin 2015 et les ayant-droits) à 21.000 entre janvier 2016 et décembre 2016. C'est moitié moins que l'objectif initial (5.000 bénéficiaires en moins sur un an), mais ce premier bilan est encourageant.
Créée en 2015 et constituée sous forme de groupement d'intérêt public (GIP) autour de Pôle emploi, la préfecture, la Caisse des Dépôts et le département des Yvelines, l'agence développe de nouvelles solutions pour remettre à l'emploi des bénéficiaires du RSA et des minima sociaux. Résultats : 41% de sorties dynamiques vers l'emploi (emploi, contrats d'insertion ou formation). "Cela fait partie des meilleurs résultats observés dans le cadre de l''accompagnement global mis en place par les départements et Pôle emploi", explique-t-on chez ActivitY'. L'association des départements de France (ADF) et Pôle emploi ont ainsi signé en 2014 un protocole pour organiser une approche globale de l'accompagnement des bénéficiaires du RSA. Mais le département des Yvelines, avec son agence, a décidé d'aller plus loin avec un accompagnement global rapproché. "Le bénéficiaire est rappelé régulièrement, il vient à l'agence, on suit d'extrêmement près son projet professionnel", détaille l'agence.
Le contrat aidé, un dispositif souvent mal compris
Parmi les solutions mises en place, l'agence départementale et Pôle emploi utilisent le contrat aidé comme un véritable tremplin vers l'emploi. "Le dispositif est souvent mal compris, explique-t-on à l'agence, s'il est utilisé en variable d'ajustement, pour son financement, c'est alors un investissement à perte. En revanche, cela marche si on accompagne le bénéficiaire avec de la formation."
En 2017, l'agence consacre 2,8 millions d'euros pour financer les contrats aidés, dont une partie (1,8 million) pour le secteur marchand.
Pour les clauses d'insertion, ActivitY' a créé sept postes de facilitateurs qui s'occupent de placer les bénéficiaires sur les quelque 567 marchés publics du territoire. Au total, 65% des bénéficiaires du RSA engagés grâce aux clauses d'insertion sont encore en emploi au bout d'un an. Et les entreprises vont aussi très loin : 80% d'entre elles sont allées au-delà de leurs obligations légales d'insertion en gardant en emploi les candidats à l'issue de leur contrat.