Energie - Le CCRE prend position sur la future stratégie énergétique européenne
Dans un document qui vient d’être mis en ligne sur son site, le Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE) prend position au sujet de la future stratégie énergétique européenne 2011-2020, qui fait l’objet d’une large consultation. Le texte affirme que les objectifs fixés ne pourront être atteints "sans un partenariat solide entre les différents niveaux de gouvernement", mais aussi entre les collectivités. Selon ce document d'une quinzaine de pages rédigé en anglais, il faut en effet savoir "relier les politiques européennes et nationales avec les actions existantes au niveau local et régional, la participation des autorités locales et régionales à un stade précoce de l'élaboration des politiques étant la meilleure façon d'assurer la mise en oeuvre réussie de la politique énergétique". Cette implication des collectivités, le CCRE espère que la stratégie européenne la mette mieux en avant et "la reconnaisse explicitement".
En matière d’approvisionnement comme de consommation énergétiques, les autorités locales ont un impact certain et une influence qui se manifeste par exemple à travers les choix d’aménagement ou par le biais de l’information fournie aux habitants. Et ce bien sûr dans les zones urbaines mais aussi dans les zones rurales, qui sont pour le CCRE trop rarement mentionnées dans le cadre de la nouvelle stratégie européenne de l'énergie. Le conseil souhaite donc que la dimension rurale soit mieux incluse. Et que l’accent soit aussi mis en priorité sur l’aide à fournir aux ménages les plus vulnérables en matière d’économies d’énergie. Dès lors, "le financement est bien le défi central de cette future stratégie". Mieux, celle-ci offre l’opportunité d’imaginer de "nouvelles solutions de financement" et des "outils qui devront être accessibles à un grand nombre de collectivités locales et régionales, quelle que soit leur taille".
En plus des obstacles législatifs ou réglementaires, le manque de capacités d'investissement reste le principal frein au développement des énergies propres ou renouvelables. Certes, les structures bancaires interviennent localement et assument leur rôle. Mais ce n’est pas suffisant pour le CCRE, qui suggère que s’engage "une réflexion politique sur un mécanisme financier permettant aux gouvernements locaux et régionaux de bénéficier d'une partie des revenus qui seront disponibles à partir de la mise aux enchères des permis d'émissions entre les entreprises européennes à partir de 2013".
Morgan Boëdec / Victoires éditions