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Les collectivités assurent plus de 80% des subventions des lieux de musiques actuelles

Une étude réalisée par la Fédération des lieux de musiques actuelles livre les chiffres clefs du secteur, confirmant la bonne santé d'ensemble des salles de concert.

La Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) publie une étude sur les chiffres clés du secteur en 2017. Ceux-ci compilent les retours de 128 lieux sur les 142 organismes adhérant à la fédération, soit un taux de participation de 75% (en se basant sur les 107 structures ayant renseigné la totalité des informations). Les chiffres et informations publiés confirment, dans l'ensemble, la bonne santé du spectacle vivant, déjà mise en évidence par d'autres études comme celles du Centre national des variétés ou de la Sacem (voir nos articles ci-dessous).

Près de 13.000 artistes accueillis en 2017

Les lieux adhérant à la Fedelima sont, aux deux tiers, des lieux dédiés exclusivement aux musiques actuelles, tandis que 13% sont également des lieux entièrement dédiés mais sans équipement fixe, 13% des lieux pluridisciplinaires et 7% des lieux d'accueil et d'accompagnement des pratiques artistiques. Juridiquement, il s'agit essentiellement d'associations (77%), le reste se répartissant principalement entre les Epic (11%), les régies directes (4%) et les établissements publics de coopération culturelle (EPCC, 3,5%). Près de la moitié de ces lieux (48%) sont labellisés Smac (salles de musiques actuelles) par l'État.

Les salles de concert principales de ces lieux ont une jauge moyenne de 570 places (avec une fourchette allant de 85 à 2.000 places), 55% d'entre eux disposant aussi d'une seconde salle de type "club". En 2017, les lieux de musiques actuelles ont organisé 6.090 représentations, accueilli 12.600 artistes et réalisé 1,7 million d'entrées (payantes + exonérées + gratuites), pour un prix moyen du billet plein tarif de 13,9 euros. Par ailleurs, 48% de ces lieux organisent aussi au moins un festival par saison, réalisant ainsi 406.000 entrées supplémentaires.

Les lieux de musiques actuelles accueillent des artistes internationaux (19%), nationaux (34%), régionaux (21%) et locaux (26%). Chaque lieu réalise ainsi, en moyenne, 57 soirées par an, programme 118 artistes ou formations et réalise 16.000 entrées sur une saison.

Les communes, principaux financeurs

Les 107 lieux ayant répondu à l'enquête complète emploient 1.239 salariés permanents (y compris CDD de plus de six mois), soit 975 en ETP et une moyenne de 12 salariés par salle. Il faut y ajouter les 10.139 "salariés hors permanents" (essentiellement les artistes et techniciens, intermittents, CDD de moins de six mois...), environ 350 stagiaires et services civiques, mais aussi 4.900 bénévoles.

Les lieux de musiques actuelles affichent un budget moyen de fonctionnement de 1,02 million d'euros. Les achats de spectacle ne représentent que 16% des dépenses, contre 42% pour les salaires et les charges et 30% pour les "autres charges". En termes de recettes, les lieux de musiques actuelles restent fortement dépendants des financements publics. Ceux-ci constituent en effet 58% des ressources, réparties entre subventions de fonctionnement (49,4%), aides aux projets (7,8%) et aides à l'emploi (0,8%). S'y ajoutent 36% de recettes propres (billetterie, bar, ateliers de pratique artistique, location de studios...) et 6% d'autres recettes (mécénat, sponsoring, subventions d'investissement...).

En matière de subventions de fonctionnement, 81,4% proviennent des collectivités territoriales, et principalement des villes (64,5%). La Fedelima précise toutefois que "ces moyennes ne doivent pas gommer des variations significatives, en fonction de la nature des activités dominantes ou de l'implantation géographique des structures".