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Culture - Avec 9% de croissance des représentations en 2016, les musiques actuelles affichent leur bonne santé

Le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) publie la douzième édition des "Chiffres de la diffusion des spectacles de variétés et de musiques actuelles". Portant sur l'année 2016 et s'appuyant sur le traitement des déclarations reçues par le CNV, les résultats confirment la bonne santé du spectacle vivant, qui ne semble pas avoir été durablement affecté par l'impact des attentats, et notamment celui du Bataclan en novembre 2015.

Des recettes de billetterie en hausse de 7%

En 2016, les 4.201 producteurs/diffuseurs déclarants de spectacles - dont des collectivités territoriales et les associations subventionnées par elles - ont réalisé 63.339 représentations payantes de variétés et de musiques actuelles, soit une progression de 9% par rapport à 2015. En intégrant les représentations gratuites, le nombre total s'est élevé à 70.269.
Les représentations payantes ont totalisé 26,7 millions d'entrées (+6% par rapport à 2015), qui ont engendré 813 millions d'euros de recettes de billetterie (+7%), pour un prix moyen du billet de 33 euros et un prix médian de 14 euros.
Près des deux tiers (60%) des représentations payantes ont eu lieu dans des salles de spectacles spécialisées dans les musiques actuelles et les variétés. Ces salles spécialisées ont réalisé 53 % de la fréquentation totale et 58 % de la billetterie (dont 15 % au sein des seuls Zénith). Les festivals représentent, pour leur part, 24% de la fréquentation et 20% des recettes de billetterie.

Les sociétés commerciales, peu nombreuses, assurent 63% de la fréquentation totale

La majorité des représentations payantes (62%) ont toutefois lieu à l'occasion de spectacles totalisant moins de 200 entrées. Celles-ci ne représentent cependant que 11% de la fréquentation totale et 6% des recettes de billetterie. A l'inverse, les représentations ayant réuni plus de 1.500 entrées en moyenne ne constituent que 5% du total, mais concentrent près de la moitié (49%) de la fréquentation et 64% des recettes de billetterie.
On retrouve le même contraste en ce qui concerne la nature des déclarants. En effet, si 55% des déclarants sont des associations, celles-ci ne réalisent que 26% des représentations et 18% des recettes de billetterie, tandis que les sociétés commerciales, nettement moins nombreuses (20% des déclarants), assurent 63% de la fréquentation totale et 76% de la billetterie. Ce contraste dans les recettes s'explique aussi par des différences de tarifs, avec un prix moyen du billet de 23 euros pour les associations contre 40 euros pour les sociétés commerciales.

Une concentration géographique toujours aussi forte

De façon plus générale, les spectacles de variétés et de musiques actuelles sont marqués par l'importance des "poids lourds". Ainsi, en 2016, les 50 principaux spectacles et tournées ont représenté 53% des recettes de billetterie pour seulement 7% des représentations. De même, les 50 plus gros festivals ont totalisé 61% des recettes des festivals pour 38% des entrées.
Enfin, la concentration reste forte en termes géographiques. En 2016, l'Ile-de-France a ainsi totalisé 48% des représentations, 34% des entrées et 39% des recettes de billetterie. En nombre de représentations, l'Ile-de-France est suivie par la région Paca (10% du total) et par Auvergne-Rhône-Alpes (9,2%). Au sein de l'Ile-de-France, les chiffres du CNV mettent aussi en évidence une concentration de plus en plus forte au profit de Paris. Entre 2015 et 2016, le nombre de représentations payantes déclarées dans la capitale s'est accru de 9%, leur fréquentation de 10% et leurs recettes de billetterie de 11%. Hors Paris, l'Ile-de-France apparait au contraire en recul en fréquentation (-2%) et surtout en recettes de billetterie (-13%). Le nombre plus ou moins grand de spectacles programmés au Stade de France influe toutefois fortement sur l'évolution des chiffres de l'Ile-de-France hors Paris.