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Métiers du numérique : les évolutions par compétences recherchées et dans chaque région

Dans le cadre de la 2e édition de son observatoire sur les besoins en compétences en France, la Grande école du numérique (GEN) établit un palmarès des 15 métiers les plus recherchés en 2021 avec leur évolution en un an, ainsi que les besoins spécifiques par région. Des profils variés de développeurs sont en très forte demande, ainsi que les Business Developers.

Le top 15 des métiers du numérique les plus recherchés entre septembre 2020 et octobre 2021 sur LinkedIn et Indeed (sur un panel de 55 métiers) présenté le 10 janvier 2022 dans l’observatoire de la Grande école du numérique (GEN) montre qu’il s’agit des métiers numériques accessibles sans prérequis académiques, "auxquels chacun peut se former grâce aux formations inclusives du réseau GEN". 
Si ce palmarès reste dominé par le métier de "développeur full-stack", celui de "DevOps" connait la plus forte évolution, ce qui lui vaut de passer de la 3e à la 2e place. "Ce métier, relativement récent, demande à la fois des compétences en développement (Dev) et en mise en place de process ou opérations (Ops)", précise la GEN. "Poste charnière, il permet aux différentes équipes de collaborer sur les projets et à l’entreprise de gagner en efficacité". Les métiers de Data Analyst, Digital Business Développeur (+30%) et Designer UX / UI ont aussi connu une importante progression. 

L’Ile-de-France toujours en pole position 

Ce palmarès varie peu d’une région à l’autre, même si le profil numérique de chaque territoire présente d’importante disparité allant de la Corse où l’économie numérique est "faiblement développée" à l’Ile-de-France, qui concentre le tiers des entreprises et la moitié des emplois du secteur, et se place toujours en tête pour la recherche de nouveaux profils dans le numérique. La filière a créé près de 15.700 emplois en un an bien que la part des recrutements jugés difficiles atteigne 606%. "Les offres d’emploi en Île-de-France sont marquées par une grande spécialisation sur les métiers de développeurs, qui montrent la vitalité de l’économie numérique, et par le nombre remarquable de Business Developers, à la deuxième position du classement, qui témoigne pour sa part de l’importance et du dynamisme de la scène start-up francilienne", analyse l’observatoire de la GEN. Si Paris et les Hauts-de-Seine concentrent l’essentiel des métiers du numérique, la Seine-Saint-Denis bénéficierait d’une forte augmentation grâce à l’arrivée de poids lourds du secteur tels Orange business services ou encore IBM (+20% entre 2007 et 2016 selon l’Insee). 

L’Auvergne-Rhône-Alpes face à la transformation digitale des entreprises 

En Auvergne-Rhône-Alpes, 2e région française la plus numérique, les créations d’emploi sont beaucoup modestes (3.611 en un an) et les difficultés de recrutements moindres (6%). "Il y a un fort besoin en compétences en programmation, ainsi qu'en chefs de projet, conséquence de la transformation digitale importante des entreprises de la région et des investissements de ces entreprises, notamment dans leur structure IT", décrypte le baromètre. Avec plus de 4.000 startups et 10.000 emplois à la clé, "l’attractivité numérique de l’Auvergne-Rhône-Alpes n’est plus à démontrer", assure la GEN. "La région a fait du développement de l’écosystème numérique l'une de ses priorités, avec notamment la création du Campus Région du numérique dans la métropole lyonnaise", fait valoir la Grande école du numérique qui met en avant les stratégies de chaque conseil régional pour booster la filière. 

Evolution des secteurs du numérique en Bretagne 

Si la 3e région française la plus numérique n’a créé que 1.321 emplois et sans trop de problèmes de recrutement (6,4%), "l’économie numérique est assez développée en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un taux d’emploi dans les entreprises du secteur de 3,8% qui la place dans le peloton de tête des régions françaises, avec l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne-Rhône-Alpes", convient le palmarès de la GEN. 
En Bretagne, alors que les secteurs historiques des télécommunications et la fabrication industrielle de produits numériques "s’essoufflent", d’autres prennent le relais à l’instar de la cyber sécurité et l’e-santé. "L’écosystème des start-up est très dynamique en Bretagne", souligne l’observatoire de la GEN, avec 1.245 startups "ce qui est remarquable par rapport à sa population". Enfin, l’outil montre que moins un territoire est dynamique en matière d’économie numérique, plus il peine à recruter : 1.285 et 312 emplois ont été respectivement créés dans les Hauts-de-France et en Centre-Val-de-Loire avec des taux de difficulté de recrutements de 594% et 733%.