Culture - Nouveau cahier des charges pour les Zénith et partenariat avec les collectivités au programme du CNV
Le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) rend publique la lettre de mission adressée par la ministre de la Culture à son nouveau directeur Philippe Nicolas, nommé le 1er août dernier. La lettre remonte au 6 novembre, mais vient seulement d'être mise en ligne sur le site du centre. Outre les considérations générales - accompagner les évolutions du secteur et de ses acteurs "de manière volontariste, à la fois en termes d'aides directes à leur développement et à leurs investissements et en termes de régulation de leur environnement" -, la lettre de mission identifie également un certain nombre de chantiers.
"Une plus forte régulation" pour les Zénith
Le premier consistera à bien identifier "toutes les opportunités que le numérique peut apporter à l'ensemble de la filière musicale, aussi bien en termes de prescription et de fidélisation des publics". Dans ce cadre, le CNV est également appelé à mener une réflexion sur les activités de billetterie.
Second chantier : la redéfinition du cahier des charges du label Zénith, dont le CNV est le mandataire désigné par le ministère de la Culture et qui s'impose aux collectivités territoriales. Ce travail "devra impérativement favoriser une plus forte régulation, la concentration dans ce secteur constituant un des faits économiques marquants de ces dernières années" (voir notre article ci-contre du 9 octobre 2014).
La lettre de mission de Fleur Pellerin affirme également la vocation du CNV à devenir "la maison commune de tous les acteurs du monde de la musique". Son nouveau directeur devra donc recenser l'ensemble des organismes détenteurs de missions voisines (Irma, Bureau export de la musique, Fonds pour la création musicale...) et déterminer les formes de partenariat ou de rapprochement "les plus pertinentes pour faire converger ou coordonner les outils au service de l'écosystème de la musique".
Des partenariats à construire avec les collectivités
Un élargissement de son champ d'action, qui amènera nécessairement le CNV "à engager une réflexion sur l'évolution de sa gouvernance et de ses ressources". Cette réflexion devra comporter un volet fiscal, avec le schéma organisationnel et les modifications législatives indispensables pour regrouper la perception et la gestion des différentes taxes destinées à financer le spectacle vivant, tout en simplifiant et en améliorant le recouvrement.
Elle comportera aussi un volet statutaire, avec un projet d'évolution juridique permettant au CNV et à l'Association de soutien au théâtre privé (ASTP) d'agir dans un cadre commun, mettant ainsi un terme aux contentieux qui opposent les deux organisations (notamment sur l'interprétation de la typologie de certains spectacles).
Enfin, le CNV devra "développer des partenariats avec les autres soutiens du spectacle vivant et de la filière musicale, en particulier les collectivités territoriales", qui financent une bonne part du secteur. Il bénéficiera pour cela du soutien des Drac (directions régionales de l'action culturelle) et des autres services extérieurs concernés.