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Pénurie de bitume pour l'entretien des routes : le ministère des Transports constitue une "cellule de coordination"

Après avoir reçu à leur demande différents acteurs du secteur des travaux publics, le ministère des Transports a annoncé ce 24 juillet la création d'une "cellule de coordination" afin de trouver une solution au manque de bitume, qui ralentit des chantiers routiers en France.

Mi-juillet, l'association Routes de France, qui regroupe les grands constructeurs du secteur comme Colas, Eurovia ou Eiffage Route, a tiré le signal d'alarme auprès des pouvoirs publics, s'inquiétant d'une "pénurie" de bitume, au moment où les travaux d'entretien routier battent normalement leur plein. Routes de France affirmait ne pas connaître l'origine de cette situation, quand l'Union française des industries pétrolières (Ufip) - le bitume est un dérivé du pétrole - pointait du doigt des difficultés d'approvisionnement, en pleine grève SNCF contre la réforme du rail.

Manque de visibilité sur les chantiers à venir 

Cette situation a en tout cas entraîné selon Routes de France des arrêts ou des reports de chantiers, ainsi qu'une absence de visibilité sur les chantiers à venir d'autant plus malvenue que la dégradation du réseau routier national est jugée "préoccupante", comme l'a souligné un rapport d'audit réalisé par les bureaux d'études suisses NiBuxs et IMDM pour la Direction des infrastructures des transports. Ce document souligne notamment que "17% des chaussées nécessitent des réparations structurelles".

"Améliorer la prévision des besoins"

A leur demande, Routes de France, France Bitume, l'Ufip, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), Transport et Logistique de France (TLF) et l'Association des transporteurs de matières dangereuses (ATMD) ont donc été reçus ce 24 juillet au ministère des Transports. "Il a été décidé de constituer une cellule de coordination pour assurer le suivi hebdomadaire de la situation et améliorer la prévision des besoins", a indiqué le ministère dans un communiqué, à l'issue de cette réunion. "La situation actuelle résulte d'une accumulation de facteurs conjoncturels", a estimé le ministère, sans davantage de précisions. "Les acteurs ont également convenu de la nécessité de se doter d'une meilleure visibilité à moyen et long terme sur les besoins de l'ensemble de la filière", a complété le ministère.

 

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