Près de la moitié des Français a déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique, selon une étude commandée par le réseau Cler

49% des Français ont déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique et 63% des propriétaires ont sauté le pas, selon les résultats d'une étude commandée par le réseau Cler publiés ce 14 mai. 58% des personnes vivant dans un logement énergivore souhaiteraient faire des travaux. Mais pour 66% des Français, le coût reste le frein principal alors que les aides à la rénovation restent méconnues.

Qui sont les Français qui se lancent dans des travaux de rénovation énergétique et quels sont leurs freins et leurs motivations ? Une étude réalisée pour le réseau Cler*, dont les résultats ont été publiés ce 14 mai, montre que les Français sont de plus en plus nombreux à se préoccuper du confort thermique de leur logement. Premier constat : la rénovation énergétique bénéficie d’une forte notoriété. Huit Français sur dix déclarent en avoir déjà entendu parler, et près de la moitié (48%) s’y intéressent activement. Ils sont d’ailleurs 49% à avoir déjà entrepris des travaux chez eux, dont plus d’un quart au cours des cinq dernières années. Et parmi ceux qui ne sont pas encore passés à l’action, près de 4 sur 10 souhaiteraient le faire dans leur logement actuel.

Consommation énergétique : un critère important quand on cherche logement

Lors de la recherche d’un logement, près de six Français sur dix (59%) considèrent la consommation énergétique (chauffage, eau chaude, éclairage, électricité, etc.) comme un critère important, voire primordial pour près d’un quart d’entre eux (23%). Dans le même sens, une large majorité d’entre eux (69%) prêtent attention au diagnostic de performance énergétique (DPE) lors de l’achat ou de la location de leur logement. Plus d’1 Français sur 3 (36%) trouve que son logement actuel est énergivore. Raisons invoquées : une mauvaise isolation thermique (63%), des températures basses (40%) et des fenêtres non performantes (37%), loin devant le chauffage jugé inefficace (31%), les appareils énergivores (26%) ou encore l’usage intensif d’appareils électriques (18%). 14% des Français, quant à eux, ne savent pas si leur logement consomme beaucoup d’énergie ou même comment évaluer leur consommation (7%).

Rénovation : avant tout pour faire des économies

Si près d’un Français sur deux a déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique dans son logement, les propriétaires sont 63% à l’avoir fait. Parmi ceux qui n’ont pas encore sauté le pas, 4 Français sur 10 aimeraient entreprendre des travaux, et cette proportion grimpe à 58% chez ceux vivant dans des logements énergivores. L’argument économique arrive en tête des motivations poussant à entreprendre des travaux de rénovation énergétique : 60% des personnes interrogées citent en premier la réduction des factures d’énergie, 54% l’amélioration du confort, et seulement 29% la baisse de l’empreinte carbone.

Les travaux les plus cités sont l’isolation ou le remplacement des fenêtres (52%), l’isolation des toits/des combles (45%), le changement de système de chauffage (42%) et l’isolation des murs intérieurs/extérieurs (39%).

Frein financier pour 66% des personnes interrogées

Mais le coût financier reste le frein n°1, pour 66% des Français, loin devant la durée des travaux, la disponibilité des artisans ou encore les contraintes liées à la copropriété. Un Français sur 2 ayant déjà réalisé des travaux affirme avoir bénéficié d’aides. MaPrimeRenov’ est le dispositif le plus utilisé (32%), devant les réductions d’impôt, le taux de TVA réduit ou l’éco-prêt à taux zéro. Mais la moitié des personnes interrogées déclarent encore mal connaître les dispositifs disponibles et un tiers considèrent le manque d’aides comme un frein majeur.

Pour améliorer ce système d’aide, le réseau Cler réclame une nouvelle fois une politique publique de rénovation énergétique "ambitieuse", autrement dit un retour de la réforme de 2024, avec un budget global de 5 milliards d’euros. "Ce budget permettrait de maintenir les barèmes actuels pour les rénovations performantes, mais également de renforcer les capacités de l’Anah et des acteurs de l’accompagnement des ménages (Espaces Conseils France Rénov’ et Mon Accompagnateur Rénov’)", estime le Cler. L’objectif est de leur permettre de "gérer le nombre des demandes croissantes et leur complexité afin de raccourcir les délais de paiement pour les ménages, les artisans, et les entreprises de travaux", souligne-t-il. Enfin, il demande la "mise en place d’une communication adaptée et accompagnée sur les aides" "pour inciter davantage les citoyens à entreprendre ou faire entreprendre des travaux de rénovation".

Parallèlement à son étude, le réseau Cler, a recueilli les témoignages de particuliers et d’élus ayant franchi le pas de la rénovation énergétique (voir ci-dessous le document en téléchargement). Des exemples de rénovations de logements individuels ainsi que de bâtiments publics – école, pôle sportif – sont présentés dans différentes régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté).

*Étude commandée par Nuances d’Avenir et réalisée en ligne par Verian du 24 septembre au 4 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 2.000 personnes représentatif de la population.

 

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