Archives

Rouen Normandie teste le premier service de mobilité partagée et autonome à la demande sur routes ouvertes en Europe

La métropole Rouen Normandie et ses partenaires - Transdev, Renault et Matmut - ont lancé ce 26 juin l'expérimentation du premier service de mobilité partagée et autonome à la demande sur routes ouvertes en Europe. Soutenu par la région Normandie et la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts), ce service expérimental dénommé Rouen Normandy Autonomous Lab sera ouvert au public en septembre prochain, espèrent ses promoteurs, sous réserve de l'obtention des autorisations nécessaires.
Totalement intégré dans l'offre traditionnelle de transport pilotée par la métropole, il entend proposer un service de mobilité dans une zone périurbaine - le "technopôle du Madrillet", situé sur la commune de Saint-Etienne-du-Rouvray - pour laquelle les solutions de transport public classiques ne sont pas adaptées, en s'inscrivant dans une logique de desserte du premier et du dernier kilomètre.

Quatre véhicules autonomes, complétés par une navette

A l'aide d'une application disponible sur smartphone, les utilisateurs pourront appeler un véhicule en temps réel. Les véhicules seront disponibles sur trois lignes totalisant 10 kilomètres au sein du quartier desservi. 17 points d'arrêt seront proposés sur l'ensemble de la zone, en correspondance avec les lignes du réseau de transport en commun de la métropole de Rouen. Quatre véhicules autonomes Renault ZOE 100% électriques sont dédiés au projet. Ils offrent trois places chacun, la présence d'un "safety driver" (un accompagnateur chargé de reprendre le véhicule en main en cas de problème) étant pour le moment obligatoire. Ils sont déjà testés sur routes ouvertes en intégrant toutes les contraintes de trafic habituelles (présence d'autres véhicules, carrefours, ronds-points, entrées et sorties de bâtiments, etc.). Cette flotte sera complétée par la suite par une navette autonome i-Cristal co-développée par Transdev et le groupe alsacien Lohr.

Comprendre les usages

Au-delà des apprentissages sur le plan technologique, cette expérimentation doit permettre de comprendre les usages et de tester l'appropriation du service par les habitants afin de l'adapter. Elle doit s'étendre en décembre à deux autres circuits dans le quartier et durer jusqu'en décembre 2019.
Le but est d'offrir un "système complet" de transport autonome, mêlé à la circulation - et non pas en circuit protégé comme dans la plupart des expérimentations menées jusqu'à présent -, avec une vitesse équivalente à celles des véhicules classiques. "L'automatisation est un facteur clef dans l'évolution de la mobilité de demain", a expliqué à l'AFP Thierry Mallet, le PDG de Transdev. Celle-ci doit selon lui être "plus personnalisée - avec plus de transport à la demande -, plus écologique - avec notamment des solutions zéro émission -, et plus connectée - avec des applications qui permettront en temps réel d'organiser son voyage et de le payer".

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis