Concours Villes et Villages étoilés : 759 communes labellisées et 13 territoires distingués
Pour l’édition 2024-2025 du label national "Villes et Villages étoilés", l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) a annoncé ce 30 septembre la labellisation de 759 communes, situées dans 85 départements et 14 régions. Pour la deuxième fois, 13 territoires de 7 régions différentes se sont vu décerner la distinction "Territoire de Villes et Villages étoilés" pour les résultats collectifs obtenus. Nouveauté de cette neuvième édition du concours, des communes frontalières de Belgique ont été reconnues pour le lancement d’une action commune de maîtrise de l’éclairage public.

© ANPCEN et Adobe stock
L’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) a dévoilé ce 30 septembre les résultats de l’édition 2024-2025 du concours Villes et villages étoilés qui gratifie d’un label allant d’une à cinq étoiles les collectivités engagées dans une démarche d’amélioration continue de la qualité de l’environnement nocturne, tant pour les humains que pour la biodiversité. Soutenu par plusieurs partenaires nationaux (ministère de la Transition écologique, Office français de la biodiversité, Ligue de protection des oiseaux, Fédération des parcs naturels régionaux, Association des maires de France, Eco-Maires…), le label valorise une pédagogie active sur les différents impacts de la pollution lumineuse menée en direction des habitants et des acteurs locaux et incite à repenser les éclairages extérieurs, à réduire leur pollution lumineuse et les dépenses publiques d’éclairage.
Pour cette neuvième édition, 759 communes ont été labellisées "Villes et villages étoilés" (VVE), des plus petites - La Madeleine-Villefrouin (Loir et Cher, 30 habitants) et Loubaut (Ariège, 26 habitants), à la plus grande, Strasbourg (290.000 habitants). 36 villes de plus de 10.000 habitants sont labellisées de 1 à 3 étoiles dans 12 régions. Outre Strasbourg, on trouve au palmarès Brest (139.600 habitants), Limoges (129.700 habitants), La Roche-sur-Yon (55.000 habitants), Grasse (50.000 habitants), Blois (47.000 habitants), Chaville (20.500 habitants, dans les Hauts-de-Seine) ou encore Vence (20.000 habitants).
Plus de 1.000 communes détentrices du label
Au total, ce sont désormais 1.062 communes en France qui disposent du label VVE valide, soit une progression de près de 100% des résultats globaux depuis 2019, indique l’ANPCEN. Mais 160 communes ont aussi été perdu leur label obtenu en 2017, faute d’avoir représenté un dossier ou de l’avoir terminé, pour la plupart d’entre elles. Certaines communes, à la suite d’un regroupement administratif (création de communes nouvelles), n’ont plus en tant que commune déléguée la compétence de l’éclairage, précise l’association. "Dans d’autres cas, le changement d'équipe municipale n’a pas maintenu la volonté de valoriser les efforts entrepris antérieurement", ajoute l’ANPCEN.
Ce millésime visait aussi à encourager des participations collectives de communes et proposait pour la deuxième fois de présenter sa candidature à l’échelle d’un territoire administratif plus large (intercommunalité, parc naturel, etc.) en incitant ces territoires à les accompagner. 12 nouveaux territoires se sont ainsi vu décerner une distinction collective de "Territoire de Villes et Villages étoilés" tenant compte à la fois du nombre de communes labellisées dans le périmètre de leur territoire et de leurs actions de sensibilisation et d’accompagnement en direction des communes afin d’agir en faveur d’une meilleure qualité de l’environnement nocturne. Ont ainsi été labellisés le parc national du Mercantour, à cheval sur les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, la communauté de communes Alpes d'Azur (Alpes-Maritimes), la communauté d’agglo du Pays de Grasse (Alpes-Maritimes), le parc naturel régional Périgord Limousin (Dordogne et Haute-Vienne), Brest Métropole, la communauté de communes Grand Chambord (Loir-et-Cher), Loire Forez Agglo (Loire), la communauté de communes Grand Figeac (Lot), la communauté de communes Pays de la Châtaigneraie (Vendée), la communauté de communes de l’île de Noirmoutier (Vendée), Limoges Métropole et la communauté de communes Pays de Nexon Monts de Châlus (Haute-Vienne). Ils rejoignent les 4 territoires labellisés lors de l’édition précédente, courant 2019-2020 – le parc naturel régional Préalpes d’Azur (Alpes-Maritimes), le parc naturel régional Causses du Quercy (Lot), le parc naturel régional Gâtinais Français (Seine-et-Marne et Essonne) et la communauté de communes du pays de Mortagne (Vendée).
Le département des Alpes-Maritimes compte quatre "Territoires de Villes et Villages étoilés" qui se chevauchent et forme donc la plus grande trame étoilée de France, souligne l’ANPCEN qui note aussi que la Corse est l’une des collectivités observant la plus forte progression avec plus de 35 villages étoilés en Corse du Sud qui ont notamment modifié leur parc d’éclairage et adapté ses temporalités de fonctionnement. La Vendée totalise pour sa part 3 "Territoires de Villes et Villages étoilés", tout comme la Haute-Vienne.
Nouveauté cette année, la Belgique via 6 communes situées en province de Luxembourg, est le premier pays à accueillir des communes étoilées hors de France. 5 communes du Parc national de la Vallée de la Semois obtiennent leur première étoile. Une sixième commune hors parc, Saint-Hubert, reçoit aussi sa première étoile qui récompense essentiellement la mise en place d’une extinction nocturne en milieu de nuit. Le Parc national de la Vallée de la Semois composé de 8 communes dont une dans la province de Namur devient ainsi le premier et le seul Territoire de Villes et Villages étoilés hors de France.
Des économies d'éclairage mises en avant
Les communes labellisées "Villes et Villages étoilés" déclarent dépenser 20 millions d’euros pour la seule consommation d’énergie dédiée à l’éclairage. "Dans ce contexte, il est donc notable de souligner que les communes labellisées 2024-2025, en éclairant 60% de moins que les communes qui ne pratiquent aucune réduction de durée d’éclairement en cours de nuit, réalisent d’importantes économies dans un contexte d’augmentation du coût de l’énergie", estime l’ANPCEN. L’association constate qu’avec 1.732 heures de durée moyenne annuelle de fonctionnement de l’éclairage public, la durée d’éclairement dans les communes labellisées est inférieure de 47% à la moyenne nationale de 3.300 heures calculée par l’Ademe en 2014 et de 58% à celle des communes qui n’éteignent pas en milieu de nuit, 96% des communes labellisées pratiquent une réduction de la durée d’éclairement.