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La piétonnisation des voies sur berge à Paris n'a pas eu d'impact "significatif" sur la qualité de l'air

La piétonnisation de la rive droite de la Seine, décidée en 2016 par la maire de Paris, Anne Hidalgo, n'a pas eu d'impact "significatif" sur l'exposition de la population de la capitale à la pollution de l'air, a indiqué Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air d'Ile-de-France ce 10 octobre. Voulue pour lutter contre la pollution atmosphérique et redonner aux piétons et vélos l'usage de ces berges de la Seine, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, très contestée, interdit aux voitures, depuis l'automne 2016, 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe). Sur les 77,7 milliards de kilomètres parcourus chaque année en Ile-de-France, cet axe en représente 0,16%, rappelle Airparif.

Des niveaux de dioxyde d'azote au-dessus des valeurs réglementaires

L’organisme note qu’il y a bien eu "une amélioration de la qualité de l'air le long des quais fermés à la circulation". Mais les niveaux de dioxyde d'azote restent malgré tout "au-dessus des valeurs réglementaires comme pour beaucoup d'axes routiers dans l'agglomération parisienne", insiste-t-il. Les mesures effectuées montrent également "une légère dégradation autour des carrefours dans cette zone et à l'est, dès la fin de la zone piétonnière", ajoute Airparif, qui note également des impacts "perceptibles sur quelques itinéraires de report".
Mais de manière générale, "ces impacts ne touchent pas la pollution de fond et restent limités aux abords des axes routiers concernés. De ce fait, aucun impact significatif sur l'exposition des populations n'a été mis en évidence à la hausse ou à la baisse", estime l'organisme.
Airparif s'appuie notamment pour son évaluation sur deux campagnes de mesures, une hivernale et une estivale. Les mesures estivales ont montré une "amélioration globale" de la qualité de l'air le long des quais dans le centre, jusqu'à -25% de dioxyde d'azote, mais une dégradation en sortie de la zone piétonne et, celle-là plus limitée, sur des itinéraires de report comme le boulevard Saint-Germain. Les résultats de la campagne hivernale, publiés en mars dernier, étaient relativement similaires.

Une "bonne nouvelle" pour la mairie de Paris

Pour la mairie de Paris , les derniers résultats communiqués par Airparif montrent que "la piétonnisation de la rive droite n'a pas eu d'effet négatif sur la qualité de l'air" et qu'"au contraire, les niveaux de pollution dans la zone concernée ont baissé jusqu'à 25%". "C'est une bonne nouvelle, qui confirme une fois de plus que le parc Rives de Seine constitue un vrai espace de respiration pour les Parisiens et les visiteurs", s'est réjoui dans un communiqué Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports.
Evoquant la hausse de la pollution à proximité des voies sur berge piétonnisées, l’élu souligne qu'elle reste "très localisée". "Néanmoins, nous ne nous en satisfaisons pas. Nous renouvelons notre proposition de créer un bus à haut niveau de service sur les quais hauts. Paris est prête à conduire les aménagements de voirie nécessaires, mais Valérie Pécresse (la présidente LR de la région, ndlr) et le Ccnseil régional, en charge des transports en commun, doivent confirmer qu'ils prendront bien leur part dans ce projet", ajoute-t-il.

 

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