Le chômage relativement stable au deuxième trimestre
Difficile d’y voir clair sur l’évolution du marché de l’emploi depuis les changements récents : inscription automatique à France Travail depuis le 1er janvier des bénéficiaires du RSA, des jeunes suivis par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi. A quoi s’ajoutent de nouvelles règles d’actualisation et un nouveau régime de sanctions en cas de manquement qui a conduit à une baisse des radiations. C’est pourquoi le service statistique du ministère du Travail, la Dares, publie désormais des données brutes et des données corrigées des effets de ces évolutions.
Ainsi, au premier abord, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans activité) baisse-t-il de 5,7% (-195.700) au deuxième trimestre et augmente de 6,6% sur un an, selon les données publiées mardi. Mais une fois les effets neutralisés, "l’évolution du nombre d’inscrits au deuxième trimestre 2025 aurait été de +0,2% pour la catégorie A". Au trimestre précédent, la catégorie A avait enregistré une hausse de 0,8%. "Ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail", souligne la Dares. La hausse reste donc modérée, malgré un contexte difficile et l'accumulation de plans sociaux.
La réforme a aussi conduit à créer deux nouvelles catégories d’inscrits : la catégorie F pour les personnes inscrites en parcours social et la catégorie G pour les personnes en attente d’une orientation par le réseau pour l’emploi, à savoir les bénéficiaires du RSA. Au deuxième trimestre, 111.800 sont inscrites en parcours social et 887.800 en catégorie G.
Le nombre de chômeurs de longue durée (plus d’un an en catégorie A, B ou C) croît de 1,4% au deuxième trimestre et de 4% sur un an. Au deuxième trimestre, le nombre moyen de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en catégories A, B, C baisse de 8,5% mais augmente de 15,1% sur un an. Précautions prises des avertissements mentionnés plus haut.
Ces résultats interviennent au moment où le gouvernement s’apprête à envoyer aux partenaires sociaux d'ici quelques jours une "lettre de cadrage" posant les bases d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Les ruptures conventionnelles notamment sont dans son viseur.