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Lutte contre l'exclusion : le cap des 500 points conseil budget est atteint

Même si l'expérimentation de ces structures a été lancée au début de 2016 par le précédent gouvernement (voir notre article du 4 mars 2016),  la création de 500 points conseil budget (PCB) était l'un des points clés de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté 2018-2022, qui vient de faire l'objet d'un dernier bilan d'étape (voir notre article du 14 octobre 2021). Un communiqué du 4 février, émanant du ministère des Solidarités et de la Santé et de la Délégation interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté, annonce la labellisation de 100 nouveaux points conseil en 2021. Cette nouvelle vague de labellisation porte à 500 le nombre total de PCB déployés sur tout le territoire depuis le lancement de la stratégie Pauvreté : 150 en 2019, 250 en 2020 et 100 en 2021. Ces structures sont portées par différents opérateurs : associations – dont au premier rang les Udaf (unions départementales des associations familiales) –, centres communaux ou intercommunaux d'action sociale, centres sociaux, conseils départementaux... Environ 15 à 20% d'entre elles sont ainsi portées directement par une collectivité.

Ce déploiement a bénéficié d'un financement de l'Etat à hauteur de 7,5 millions d'euros, sous forme d'une dotation annuelle de 15.000 euros pour chaque point conseil labellisé. Une carte retrace la répartition régionale des 500 PCB. Les Hauts-de-France en comptent ainsi 114, l'Ile-de-France 110, Auvergne-Rhône-Alpes 97, Grand Est 73, Paca 70... Pour sa part, la Corse en compte 7 et l'ensemble des Drom 24 (dont 10 à La Réunion).

Selon l'instruction ministérielle du 10 mai 2019 précisant leur fonctionnement, les PCB "ont pour objectif principal d'accompagner les personnes confrontées à des difficultés financières et de renforcer, en cas de difficultés, l'efficacité de la procédure de surendettement par un accompagnement personnalisé". Les PCB "ont vocation à répondre à un besoin social, notamment pour les personnes en situation de rupture (familiale, suite au décès du conjoint, chômage, retraite...), mais ils permettent aussi de repérer des personnes en difficulté non connues des services sociaux". En pratique, ils assurent accueil, écoute et information, accompagnement budgétaire et accompagnement dans la procédure de surendettement avec la possibilité pour certains points conseil, dans ce dernier cas, d'intervenir auprès des créanciers locaux.

 

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