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Open data - Rennes Métropole lance un service public métropolitain de la donnée

Ville pionnière dans l’open data, Rennes confirme son savoir-faire avec un service public métropolitain de la donnée, une initiative qui vise à “faire de la gestion et du partage des données du territoire un service public à part entière”, en assurant une collecte systématique et standardisée des données produites sur le territoire par les acteurs privés.

A l’occasion des premières Rencontres du service public métropolitain de la donnée (SPMD) qui se sont tenues le 2 février, la métropole de Rennes (43 communes, 445 000 habitants) a officialisé le lancement de son service public métropolitain de la donnée (SPMD), un nouvelle entité dédiée à la gouvernance des données d’intérêt territorial. Le SPMD, associé à de nombreux partenaires, sera chargé d’identifier et compiler des données d’intérêt territorial, d’en définir les conditions de partage et d’exploitation, et surtout de soutenir les projets de réutilisation des données.

La collectivité, tiers de confiance de ce modèle de gouvernance de la donnée

Le chantier ouvert par la métropole est plus complexe qu’il n’y paraît : les données concernées par ce travail de collecte et de centralisation, définies comme “indispensables et nécessaires à la mise en œuvre des services publics", puisent largement dans la composition et les caractéristiques sociodémographiques des habitants, et nécessiteront un traitement de choc (agrégation, anonymisation) avant d’être diffusées puis actualisées. La réutilisation de ces “données de référence” par des acteurs tiers, un principe sanctionné par l’article 14 de la loi pour une République numérique, porte la promesse d’une “transformation numérique des services publics locaux”, dont Rennes entend faire la démonstration dans quatre champs exploratoires.

L’énergie, la mobilité, l’eau et les données sociodémographiques comme domaines d’expérimentation

Le développement des réseaux électriques intelligents et l’adoption prochaine du plan Climat Air Énergie territorial sont l’occasion de croiser les données de consommation et de production énergétiques (transmises par les exploitants des différents réseaux en vertu de l’article 179 de la loi de transition énergétique) avec les prévisions de la collectivité en matière d’urbanisation et de densification. Rennes, qui s’était illustrée dès 2010 en ouvrant des jeux de données de transport avec un accès en temps réel dès 2012, prolonge son action pilote en collectant d’autres types de données de mobilité, un chantier qui s'inscrit dans le cadre de l’évènement InOut 2018, l’évènement dédié à la digitalisation des mobilités qui se tiendra dans la ville en mars. Un observatoire de l’eau dans la ville, depuis le captage jusqu’au traitement des eaux usées, permettra d’améliorer la connaissance du cycle urbain de l’eau sur le mode collaboratif. Enfin, le champ expérimental des données sociodémographiques est présenté comme l’occasion de développer de nouveaux usages numériques.

Un programme partenarial ambitieux

Distingué lors des dernières attributions du Programme d'investissements d’avenir (PIA2) par l’appel à projets national “développement de l’open data au sein des territoires“, le projet va bénéficier d’une aide de 500.000 euros de financements. Outre l’échelle métropolitaine, pertinente en ce qu’elle permet de recueillir des volumes de données significatifs, c’est la recherche d’un nouveau modèle de gouvernance et l’association d'expertises spécifiques, en lien avec huit partenaires (l’Irisa, l’Audiar, Chronos, l’Alec, Enedis, La Fabrique des mobilités, la CEBR et l’Apras) qui a suscité l’intérêt pour ce projet, dont l’industrialisation et la reproduction à d’autres structures urbaines sont sérieusement envisagées.

 

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