Archives

Contrats - Une majorité des élus ont une bonne image des partenariats public-privé

Selon un sondage, les trois quart des élus des collectivités de plus de 10.000 habitants souhaitent que se développe ce mode d'intervention.

Les trois quart des élus des collectivités de plus de 10.000 habitants ont une bonne opinion des partenariats public-privé (PPP), considèrent que ceux qui sont mis en œuvre sont des réussites et, enfin, sont favorables au développement de projets avec cet outil. C'est en tout cas ce qui ressort de la présentation d'un sondage réalisé en mars dernier par l'Ifop auprès de 201 élus de collectivités territoriales françaises de plus de 10.000 habitants. Ce sondage, réalisé pour Mars, société concessionnaire des transports publics de l'agglomération de Reims, fait apparaître le PPP comme un contrat "permettant à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir et gérer des ouvrages ou des équipements publics qui concourent aux missions de service public de l'administration".
Selon ce sondage, les élus qui ont déjà lancé un PPP l'ont fait essentiellement pour deux raisons. D'abord, pour monter et réaliser plus rapidement leurs projets (48%), ensuite pour trouver des ressources financières autres que celles de la collectivité (30%). Les mêmes raisons (mais dans l'ordre inverse) pourraient amener ceux qui n'ont pas d'expérience en matière de PPP à choisir ce mode d'intervention.
Malgré la bonne opinion dont bénéficient les PPP et les atouts qui leur sont reconnus, seulement 4 collectivités de 10.000 habitants sur 10 se sont déjà engagées dans ce type de contrat. Les élus considèrent en effet que le PPP a aussi des inconvénients : les risques liés aux objectifs de rentabilité du concessionnaire au détriment du service public (31%), une perte de contrôle sur l'exécution du service public (26%) ou encore un coût plus élevé pour la collectivité et le contribuable (24%).
Toutefois, le principal frein au développement des PPP réside peut-être dans la mauvaise connaissance qu'en ont les décideurs locaux. 71% des élus jugent ainsi que ces outils sont mal connus par les collectivités. Pour combler le déficit d‘information, ils réclament en priorité des témoignages sur les expériences réussies et les difficultés rencontrées, une information complète et accessible sur les modalités juridiques, ainsi que l'avis et les conseils d'experts sur le sujet.
La société Mars n'avait pas attendu de connaître les enseignements du sondage pour créer un site internet (lien ci-contre) destiné à développer l'information sur les PPP. Les décideurs des collectivités y trouveront des ressources utiles.