Budget post-2027 de l'UE : Ursula von der Leyen lâche quelques maigres concessions
Intervenant devant les députés européens ce 12 novembre lors d'un débat consacré au projet – fort critiqué – de cadre financier pluriannuel (CFP) post-2027 de l'UE, la présidente de la Commission européenne a lâché quelques – maigres – concessions.
Pour "garantir le rôle des régions", Ursula von der Leyen indique qu'elle va proposer "un contrôle régional, qui garantira que les réalités locales sont au cœur des plans [de partenariat nationaux et régionaux], et des garanties spécifiques pour assurer la continuité de l'investissement dans les régions de transition et les régions les plus développées".
Et côté PAC, elle promet pour l'essentiel qu'une "nouvelle 'cible rurale' garantira le financement" des territoires ruraux. "Nous avons obtenu 50 milliards d'euros supplémentaires pour les agriculteurs […]. Après quatre mois de négociations, la Commission a accepté d'inclure un objectif rural de 10% garantissant des investissements dans le développement rural, et pas seulement des paiements directs", se félicite ce 14 novembre, sur X, le député Siegfried Muresan.
Et c'est à peu près tout. A priori, guère de quoi apaiser les tensions. "Les négociations du CFP seront longues et difficiles", prédit Ursula von der Leyen, sans prendre le risque d'être contredite. Mais de prévenir : "2028 approche à grands pas. Et le coût de tout retard serait payé par les régions en attente d'investissement, par les chercheurs […], par les agriculteurs laissés dans l'incertitude, […] par chaque Européen. Nous le savons, parce que malheureusement, cela s'est déjà produit."