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"C'est mon patrimoine !" : l'édition 2019 veut toucher 60.000 jeunes

L'édition 2019 de l'opération "C'est mon patrimoine !" surfe sur une actualité favorable à son déploiement. Le ministère de la Culture compte toucher durant les vacances scolaires 60.000 jeunes de 6 à 18 ans, notamment issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, à travers plus de 250 projets dans près de 300 lieux de patrimoine. Ce serait 10.000 de plus que l'année dernière.

Si l'intérêt des Français pour le patrimoine n'est pas nouveau, l'édition 2019 de l'opération "C'est mon patrimoine !", qui s'adresse aux jeunes de 6 à 18 ans - en particulier ceux issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville -, intervient dans un contexte particulier : le succès du premier Loto du patrimoine, porté par la visibilité médiatique de Stéphane Bern (voir notre article ci-dessous du 13 janvier 2019), mais aussi la très forte émotion, suivie d'une mobilisation non moins forte et d'un afflux de dons, après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame (voir nos articles ci-dessous des 16, 18 et 23 avril 2019). Lancée en 2005 par le ministère de la Culture (sous l'intitulé "Les Portes du temps"), l'opération est organisée en partenariat avec le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) et mise en œuvre dans le cadre des objectifs communs de cohésion sociale, d'intégration et d'accès à la culture des personnes qui en sont les plus éloignées.

Inspirer l'imaginaire des enfants

Dans ce contexte, le ministère de la Culture table, pour l'édition 2019, sur la participation de 60.000 jeunes, à travers plus de 250 projets dans près de 300 lieux de patrimoine durant les prochaines vacances scolaires. Plus de la moitié de ces sites participent à l'opération pour la première fois. Les collectivités territoriales peuvent être impliquées dans l'opération, financièrement ou comme porteurs de projets.

Pour le ministère, "ces lieux de patrimoine inspireront l'imaginaire des enfants pour exprimer leur créativité et leur émotion sous des formes variées : ateliers d'art plastiques ou numériques, danse contemporaine, réalisation documentaire, mise en scène théâtrale. Portée par l'engagement d'artistes professionnels, la création artistique est au cœur du dispositif 'C'est mon patrimoine !' et vient faire écho aux problématiques actuelles des enfants et des adolescents".

Le ministère de la Culture en donne quelques exemples : autour des pêcheries et des vieux gréement à Fécamp, d'une ancienne usine textile à Elbeuf, de l'indigoterie de l'Anse à la Barque en Guadeloupe, des fours à pains communaux à Peyre-en-Aubrac (Lozère), des migrations nomades des camps d'internement de la Morellerie (Indre-et-Loire) ou encore des colonies romaines de la réserve naturelle de l'étang de Biguglia (Haute-Corse)...

Une majorité de 9-12 ans

Le ministère profite du lancement de l'édition 2019 de "C'est mon patrimoine !" pour donner le bilan de l'édition précédente. Celle-ci a rassemblé près de 50.000 participants, auxquels il faut ajouter les publics des restitutions, soit environ 26.000 personnes. Les 9-12 ans constituent la tranche d'âge la plus importante (44%), tandis les adolescents et les jeunes adultes représentent 20% du total, avec une quasi parité entre filles et garçons. Près des deux tiers (64%) des participants venaient des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Le bilan relève que "de plus en plus de projets portent sur un ensemble de lieux plutôt que sur un monument ou un musée seul. Cette tendance s'est amplifiée en 2018, avec 310 sites pour 193 projets". En termes de calendrier, la majorité des projets se sont déroulés pendant les vacances d'été, notamment en juillet. 

Les projets sont de plus en plus multipartenariaux. Si, en 2018, plus de 40% des projets déclaraient un seul partenaire, plus de 30% d'entre eux affichaient deux partenaires et 25% trois partenaires ou davantage. Le porteur de projet était majoritairement un établissement ou un service patrimonial, le partenaire était très majoritairement une structure du secteur jeunesse. Près de la moitié des porteurs de projets appartenaient à la sphère publique, et l'autre moitié au secteur associatif (idem pour les partenaires).

 

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