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Etude : maintien à domicile, vers des plateformes numériques de services

Dans la lignée de son action au service de l’intérêt général et notamment face aux enjeux liés au vieillissement et à la notion de « bien vieillir », la Banque des Territoires a publié une étude sur les dispositifs d’EHPAD hors les murs. Cette étude a fait l’objet d’une présentation le 15 janvier dernier en présence de Laure de la Bretèche, directrice adjointe de la direction des retraites et de la solidarité de la Caisse des Dépôts et d’Hélidéo Costa-Elias et Virginie Trosset, de la direction de l’investissement de la Banque des Territoires. Les échanges ont été l’occasion de faire un état des lieux sur les dispositifs d’EHPAD hors les murs, de comprendre le contexte et les enjeux et d’identifier les bonnes pratiques. L’ambition ? Permettre au digital de soutenir un meilleur accueil et une meilleure organisation autour du bien vieillir.

Le « bien vieillir », une priorité pour la Banque des Territoires

Qu’est-ce qu’un EHPAD hors les murs ? Quelles en sont les composantes ? Est-ce plus qu’un concept ? C’est à toutes ces questions que l’étude a souhaité répondre en recensant les principales innovations dans les dispositifs existants pour ensuite s’interroger sur la généralisation et l’amélioration des expérimentations existantes.

L’étude souligne la nécessité de disposer d’une plateforme nationale pour générer l’interopérabilité et assurer un modèle économique viable grâce à la mutualisation des ressources, infrastructures, outils et services. L’articulation entre la plateforme nationale, les agences régionales de santé, les collectivités et les acteurs de proximité pourra seule assurer une réponse simultanée et de qualité sur tout le territoire répondant ainsi au risque de fracture territoriale et d’inégalité d’accès au service.

Après une présentation synthétique de l’objet et de la méthodologie, l’étude se décline en 8 chapitres :

  • Transitions démographique et numérique : constats et enjeux
  • « EHPAD hors les murs », de quoi parle-t-on ?
  • Les acteurs institutionnels de l’écosystème intervenant en soutien aux dispositifs innovants de renforcement du maintien à domicile
  • Des démarches protéiformes mais trois concepts qui se dégagent avec des points communs et des divergences
  • Le rôle du numérique dans les dispositifs de renforcement du maintien à domicile
  • Des modèles économiques, juridiques et d’organisation en recherche
  • Les modèles d’organisation : modèle intégré vs externalisé coordonné
  • La coordination des interventions à domicile et le modèle de référent unique « Care Manager »

 

Nous devons travailler ensemble pour avoir une approche aussi cohérente que possible ; au-delà des clivages et des concurrences, pour estomper la frontière entre le domicile et l’établissement spécialisé, pour accompagner toutes les étapes de vie de la personne âgée.  

Laure de la Bretèche, directrice adjointe de la direction des retraites et de la solidarité de la Caisse des Dépôts

Grand âge et autonomie : chiffres clés

Démographie

  • 4,8 millions de personnes de 85 ans et plus en 2050
  • X 3,2 augmentation du nombre de personnes de 85 ans et plus entre 2017 et 2050

Perte d’autonomie

  • 2,2 millions de personnes en perte d’autonomie en 2050, contre 1,3 en 2017
  • 40% des personnes qui décèdent en France ont connu la perte d’autonomie

Dépenses publiques

  • 30 milliards d’euros consacrés à la prise en charge de la perte d’autonomie en 2014, dont 80% de dépenses publiques

Métiers du grand âge

  • 830 000 équivalents temps plein employés auprès de personnes âgées en perte d’autonomie
  • 63% des EHPAD déclarent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus

Accompagnement à domicile

  • 760 000 personnes âgées bénéficient de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile
  • 60% des bénéficiaires de l’APA vivent à leur domicile

Accompagnement en EHPAD

  • 21% des personnes de plus de 85 ans vivent en établissement
  • 7 573 EHPAD accueillent chaque année 608 000 résidents
  • 50% des places dans le secteur public, 28% dans le secteur privé lucratif