La fin de l'obligation annuelle de vidange des piscines officialisée

Évoquée la veille par Marina Ferrari, ministre des Sports, lors d'une intervention au Congrès des maires, l'annonce de la fin de l'obligation de vidange annuelle des piscines publiques a été réitérée le 19 novembre par un communiqué commun du ministère des Sports et du ministère de la Santé. Selon nos informations, un décret est "en cours de signature" du côté de Stéphanie Rist.

Alors que le cadre réglementaire actuel impose une vidange annuelle systématique, le nouveau dispositif permettra d'adapter la fréquence des vidanges en fonction de la qualité réelle de l'eau. Autrement dit, la future réglementation apportera plus de souplesse tout en maintenant l'exigence sanitaire. "Cette approche plus économe et efficace était une demande de longue date des élus locaux", indiquent les deux ministères.

La fin de l'obligation de vidange annuelle des piscines publiques est en effet une revendication de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes). Dans un communiqué, celle-ci rappelle que la mesure "permettra de conjuguer des garanties quotidiennes de qualité de l'eau des piscines, et la préservation de trois milliards de litres d'eau potable par an et plus de trente millions d'euros de dépenses évitées (personnel, eau, énergie)".

Lors de l'une des séquences du congrès ce jeudi 20 novembre, Françoise Gatel, la ministre en charge des collectivités, soulignait que "la vidange annuelle, ça coûte entre 20 et 30 millions d’euros par an", alors que son utilité est contestable sachant que "la qualité de l’eau est contrôlée tous les jours". Elle voit donc dans cette suppression une mesure de "bon sens" effectivement en question depuis "cinq ou six ans" et pourtant jamais tranchée. Elle a évoqué la publication d'un décret et du côté de Stéphanie Rist, on indique effectivement qu'un décret serait "en cours de signature".

Sébastien Lecornu a toutefois pour sa part, en clôture du congrès, inclus le sujet dans sa longue liste d'une trentaine de normes ou obligations s'imposant aux collectivités qu'un même "méga décret" viendra supprimer courant décembre (voir notre article). Il a d'ailleurs même fait du sujet un exemple de norme "surréaliste" risquant malgré tout de susciter des craintes face à une forme de quête de risque zéro : "J'entends déjà ceux qui vont nous dire 'Mais qu'est-ce qui va se passer dans telle commune dans laquelle le maire n'ira pas faire la vidange municipale ?'".

 

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