Service public de gestion des déchets : une collecte en baisse en 2023
Selon la nouvelle enquête que l’Ademe vient de publier, le service public de gestion des déchets a collecté 37,8 millions de tonnes de déchets en 2023, soit 559 kg/habitant et une baisse importante par rapport à 2021.
© Ademe et Adobe stock
En 2023, le service public a collecté 37,8 millions de tonnes (Mt) de déchets, soit 559 kg/habitant), contre 41,3 Mt en 2021 (611 kg/habitant). "Cette baisse généralisée après la hausse observée en 2021 remet la France sur une trajectoire compatible avec les objectifs de la loi Agec", souligne l’Ademe en publiant les résultats de son enquête réalisée auprès de toutes les collectivités exerçant au moins une compétence collecte et/ou déchèterie. Selon la loi n°2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire dite "Agec", l’objectif de réduction de déchets ménagers et assimilés est de 15% en 2030 par rapport à 2010.
Si la baisse observée en 2023 est de bon augure, l’Agence de la transition écologique rappelle toutefois que 2021 avait présenté une forte hausse par rapport aux années précédentes. La diminution est plus mesurée entre 2023 et 2019 avec une réduction du ratio de déchets ménagers et assimilés (DMA) de 23 kg/habitant soit un recul de 4% sur 4 ans.
Diminution pour les trois grands flux
La baisse des tonnages observée en 2023 par rapport à 2021 concerne les trois grands flux : les ordures ménagères résiduelles (-8% par rapport à 2021, -9% par rapport à 2019), les collectes séparées (respectivement -3 % et +5%) et les collectes en déchèteries (respectivement -11% et -3%).
Entre 2007 et 2023, la part des DMA envoyés directement en installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) a presque été divisée par 2, passant de 31% à 15%. "L’objectif de ne pas dépasser 10% des tonnages envoyés en centre de stockage à l’horizon 2035 semble atteignable avec des efforts supplémentaires dans les années à venir", estime l’Ademe.
Plus de valorisation matière
Les quantités détournées du stockage ont été reportées sur les traitements permettant la valorisation de la matière : recyclage en premier lieu (34%) et valorisation organique en second (16%). "Bien que la part des déchets orientés vers le recyclage ne corresponde pas à la part des déchets effectivement recyclés, c’est-à-dire le taux de recyclage effectif, sa progression montre les efforts fournis par les collectivités soutenues par les éco-organismes", relève l’Agence qui souligne aussi l’importance d’améliorer la collecte séparée. En effet, les déchets orientés vers les filières de valorisation de la matière (tri, recyclage, valorisation organique, compostage et méthanisation) représentent 93% des tonnages en collecte séparée et 72% des flux collectés en déchèterie.