Adultes-relais et médiation dans les quartiers : une consultation est lancée

Dans le contexte post-émeutes de l’été 2023, les "bataillons de la prévention" seront prolongés "à titre exceptionnel" en 2024, vient d’annoncer Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville. Ces bataillons sont des binômes d’éducateurs spécialisés et de médiateurs sociaux, et notamment d’adultes-relais. En tout, 456 personnes avaient été recrutées en 2021 dans 45 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) caractérisés par un fort décrochage scolaire des jeunes ; le financement de l’État avait déjà été prolongé jusqu’à fin 2023.   

Plus globalement, "près de 5.000 adultes-relais interviennent dans les quartiers", auprès d’associations et de collectivités, avec un soutien de l’État de 100 millions d’euros, est-il rappelé dans le communiqué du secrétariat d’État. Suite au dernier Comité interministériel des villes (voir notre article), la secrétaire d’État veut toutefois faire évoluer ces dispositifs de médiation sociale. Les médiateurs sociaux sont d’ailleurs en attente d’une meilleure reconnaissance de leur statut et une proposition de loi a été déposée sur le sujet (voir notre article).

Sabrina Agresti-Roubache lance donc "une consultation approfondie, impliquant tous les acteurs concernés, pour repenser et professionnaliser les adultes-relais". Un groupe de travail dédié et une mission d’inspection permettront de faire émerger des pistes d’évolution, dans le sens d’une simplification du cadre juridique et financier et du renforcement de la formation des adultes-relais.

D’autres dispositifs expérimentaux, tels que les "Gilets roses" expérimentés en 2021 et 2022, vont être évalués, avec l’objectif de "mieux coordonner l’ensemble des dispositifs" de médiation et de prévention.