Déserts médicaux : des médecins volontaires bientôt en renfort dans 151 intercommunalités

Mesure phare du plan présenté en avril dernier par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux (voir notre article), le dispositif de solidarité territoriale "Un médecin près de chez vous" produira ses premiers effets "dès la semaine prochaine", ont assuré le ministre de la Santé Yannick Neuder et sa ministre de tutelle Catherine Vautrin le 1er septembre 2025. 

"151 intercommunalités identifiées comme prioritaires ou ‘zones rouges’ bénéficieront de ce dispositif", est-il indiqué dans le communiqué du gouvernement. Dans la première carte qui avait été présentée en avril (page 11 du dossier de presse), les intercommunalités à "fort indice de vulnérabilité" étaient situées principalement dans le centre et le sud-ouest de la France. Cette carte a ensuite été affinée, avant d’être rendue publique en juin dernier (voir notre article). Des médecins volontaires réaliseront des consultations dans ces territoires prioritaires, jusqu’à deux jours par mois, et seront pour cela indemnisés à hauteur de 200 euros par jour (en plus du paiement des consultations). Les patients, qui pourront prendre rendez-vous via "un outil national dédié", n’auront de leur côté pas à payer de dépassement d’honoraires. 

Selon Yannick Neuder, interrogé le 1er septembre 2025 par RMC, 200 médecins en Nouvelle-Aquitaine et 200 autres en Occitanie se seraient d’ores et déjà portés volontaires. "L’idée n’est pas de déshabiller un territoire au profit d’un autre", affirme le ministre, qui déclare miser surtout sur la mobilisation de médecins remplaçants, à temps partiel ou retraités. D’un point de vue logistique, ces médecins venus prêter main forte "disposeront d’outils pratiques et du support des assistants médicaux déjà présents dans les lieux de soins", assure le gouvernement. Parmi les questions qui vont se poser de façon très pratique aux médecins s’interrogeant sur la possibilité de réaliser de telles consultations avancées : celles des locaux mis à disposition et de leur équipement, de la distance plus ou moins longue à parcourir pour se rendre sur le territoire prioritaire, de la fréquence de ces consultations dans un même territoire et donc de la possibilité de suivre des patients. Pilotée par les agences régionales de santé, la mise en œuvre du dispositif nécessitera certainement le concours des collectivités locales.     

Yannick Neuder rappelle par ailleurs que 3.700 docteurs juniors se déploieront partout en France en novembre 2026, dans le cadre de la nouvelle quatrième année de médecine générale. 

 

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