L'Arcep veut collecter des données sur l'impact environnemental de l'IA
L'Arcep a lancé une consultation publique sur la collecte de nouvelles données afin d'enrichir son enquête annuelle "pour un numérique soutenable". Après les terminaux, les réseaux télécoms, les box et les centres de données, l'autorité se penche sur l'impact environnemental de l'intelligence artificielle générative.
Concrètement, l'Arcep veut collecter des données sur les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d'électricité et d'eau des fournisseurs d'informatique en nuage, ceux-ci étant indissociables de l'IA. Les prestataires devront fournir des informations sur les serveurs, les unités de stockage et les machines équipées de CPU et GPU. Ces dernières servent à l'entrainement ou à l'inférence (l'usage) des IA génératives. L'autorité va par ailleurs affiner son analyse des équipements mobiles en s'intéressant aux antennes intelligentes et aux micro-antennes massivement déployées avec la 5G.
On soulignera que les attentes sont très fortes sur le calcul de l'empreinte environnementale de l'IA générative. Les chiffres qui circulent aujourd'hui sont parcellaires, rarement comparables faute de méthodologie commune et trop dépendants des fournisseurs des géants mondiaux de l'IA comme le souligne les notes publiées dans le cadre des Cafés IA.
La consultation publique, qui s'est accompagnée d'une concertation avec la filière cloud sur les indicateurs pertinents, est ouverte jusqu'à fin octobre en vue d'une collecte courant 2026. Elle sera suivie d'une publication en 2027.