Métiers de l'autonomie : France Travail soutiendra les plateformes départementales financées par la CNSA

Pour répondre aux besoins de recrutement dans les secteurs de l'autonomie et du soin, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et France Travail viennent d'officialiser un "partenariat renforcé". Il s'agit surtout de soutenir les efforts des 16 plateformes départementales dédiées aux métiers de l’autonomie et de préparer la généralisation de cette démarche. 

Près de 600.000 postes seront à pourvoir d'ici 2030 dans les secteurs de l'aide à l'autonomie et du soin, selon la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) et France Travail (1). Ces derniers unissent donc leurs forces pour relever le défi, à travers la signature d'un "partenariat renforcé", d'une durée de trois ans, qui a été rendu public le 25 novembre 2025. "La mobilisation du réseau pour l’emploi aux côtés de la CNSA et des acteurs de la branche Autonomie (agences régionales de santé, conseils départementaux, maisons départementales des personnes handicapées) est essentielle pour développer les recrutements dans ce secteur", peut-on lire dans la convention de partenariat que Localtis a pu consulter.

16 plateformes des métiers actives en 2025 

L'enjeu est notamment de "renforcer les collaborations" entre les équipes de France Travail et les "plateformes départementales dédiées aux métiers de l’autonomie" qui ont été mises en place par la CNSA depuis 2021 (voir notre article). 

Portées par des départements, des maisons de l’emploi ou des associations d’employeurs, ces plateformes "accompagnent les établissements et les services du secteur médicosocial face à leurs problématiques de recrutement et de fidélisation des professionnels", selon le site de la CNSA. 16 plateformes seraient actives en 2025, mais 20 avaient été soutenues par la CNSA à l'issue d'un appel à projets (elles sont recensées dans cet annuaire). Trois "missions socles" leur sont dévolues : la valorisation et la sensibilisation aux métiers du secteur (campagnes de communication, ateliers de découverte des métiers, visite de structures…), la réalisation de "parcours d’orientation et de formation pour permettre l’accès à l’emploi" (stages d'immersion, service civique solidarité séniors…) et le portage d'actions destinées à favoriser le recrutement (salon emploi, portail numérique…) Les plateformes peuvent par ailleurs s'engager dans d'autres missions telles que l'accompagnement à la prise de poste pour les nouveaux salariés ou encore la mobilisation des différents acteurs locaux sur ce sujet.

France Travail "s'engage" dans le partenariat à soutenir ces plateformes, "en favorisant les périodes d’immersion et de formation préalable à un recrutement, en travaillant à la levée de freins périphériques comme la mobilité ou la garde d’enfants ou en améliorant la visibilité de ces structures d’accompagnement sur la plateforme Prendre Soin" qui avait été lancée il y a un an (voir notre article), selon le communiqué des deux institutions. "France Travail et la CNSA s’engagent par ailleurs à travailler ensemble à la pérennisation et à la généralisation de cette démarche sur le territoire", est-il encore précisé. La CNSA met notamment en lumière la plateforme girondine Baam, qui géolocalise l'ensemble des recruteurs du département, qui permet aux candidats de déposer une candidature et qui "pose les bases d’une montée en charge nationale". 

Un système d'information partagé pour les recrutements en Esat et ESRP 

Un volet handicap est par ailleurs prévu dans le partenariat CNSA-France Travail. En effet, à partir de 2027 et en vertu de la loi Plein Emploi de 2023, toute décision d'orientation en établissement et service d’accompagnement par le travail (Esat) et en établissement et service de réadaptation professionnelle (ESRP), de la part des commissions des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), devra s'appuyer sur une évaluation conjointe entre la personne en situation de handicap, France Travail et Cap emploi. 

La CNSA et France Travail préparent donc la mise en place en 2026 d'un système d'information partagé pour faciliter le pilotage de cette réforme et permettre "un échange sécurisé des données, une meilleure coordination entre acteurs et une évaluation plus fine des actions menées". 

(1) "Environ 305.000 postes d'aide à domicile et 290.000 postes d'aides-soignants seront à pourvoir entre 2019 et 2030, selon France Stratégie et la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail", indiquent la CNSA et France Travail dans la convention de partenariat.

 

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