RGPD : à peine la moitié des communes ont désigné un DPO
Sept ans après l'entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), à peine 52,1% des communes françaises ont désigné un délégué à la protection des données (DPO en anglais) selon les données de la Cnil analysées par Déclic, le réseau des opérateurs publics de services numériques (OPSN).
Si le chiffre progresse (+1% entre juin et octobre 2025), c'est essentiellement du fait de l'offre de DPO mutualisé portée par les OPSN estime Déclic. Ces syndicats informatiques et autres centres de gestion ont permis à 8.216 communes de se conformer à cette obligation phare du RGPD, représentant 23,5% du total des désignations. La mutualisation profite essentiellement aux petites communes : 455 désignations effectuées entre juin et octobre ont ainsi concerné des communes de moins de 1.000 habitants, strate qui concentre l'essentiel des retardataires.
Les cartes publiées par Déclic montrent une forte corrélation entre la présence d'un OPSN et la désignation d'un DPO, notamment en Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Bourgogne Franche-Comté et Occitanie. À l'inverse, les régions mal couvertes en OPSN (Île-de-France, Corse, outre-mer), sont celles où les communes sans DPO sont les plus nombreuses.
Si le chiffre progresse, le rythme est tel qu'il faudra plusieurs années pour mettre en conformité la totalité des communes.