Télécoms : les sénateurs décidés à sauver l'opérateur Kosc
La France se situe au quinzième rang en matière de numérisation des entreprises. Parmi les facteurs explicatifs de ce retard, les sénateurs pointent le manque de concurrence sur le marché de la fibre aux entreprises, ultra dominé par Orange. Aussi la création de l'opérateur Kosc, avec le soutien des pouvoirs publics, avait-elle été saluée par tous les élus en 2014. Grâce au réseau de Completel - dont SFR avait dû se séparer pour créer Altice - Kosc allait pouvoir proposer des offres de gros aux opérateurs locaux et ainsi contribuer à dynamiser le marché entreprises. Cinq années après, il n'en a rien été, Kosc étant embourbé dans un contentieux avec SFR/Altice. Si Kosc accuse Altice de lui avoir légué un réseau défectueux, Altice réclame de son côté que la facture du rachat lui soit réglée en totalité. Une situation qui s'est traduite par des retards dans la commercialisation des offres conduisant Kosc au bord de la faillite. À l'université Infranum, élus et opérateurs alternatifs se sont émus de l'hypothèse d'un rachat de Kosc par Bouygues Telecom ou Free, peu propice à l'émergence d'une saine concurrence du fait de leur positionnement sur le marché de détail. Inquiets d'une situation préjudiciable avant tout aux PME, les sénateurs de la délégation aux entreprises et le groupe d’étude sur le numérique ont décidé mardi 1er octobre de lancer une série d'auditions des acteurs concernés (régulateurs, représentants des PME, Banque des Territoires…).
