Handicap - 2.000 unités pédagogiques d'intégration avant 2010, promet Xavier Darcos
En visite dans un collège de Bordeaux, le ministre de l'Education a annoncé, le 18 juin, l'ouverture de 2.000 unités pédagogiques d'intégration (UPI) avant 2010. Les UPI, structures pédagogiques d'appui à l'intégration scolaire des adolescents handicapés dans l'enseignement secondaire, sont actuellement au nombre de 900 en France. Elles accueillent des adolescents "dont le handicap ne permet pas d'envisager une intégration individuelle continue dans une classe ordinaire mais pouvant bénéficier, dans le cadre d'un établissement scolaire, d'une forme ajustée d'intégration : enseignement adapté au sein de la UPI, participation aux actions pédagogiques prévues dans le projet collectif de l'établissement, partage de nombreuses activités avec les autres élèves", explique la circulaire de 2001 du ministère de l'Education nationale. Il existe quatre catégories d'UPI destinées à accueillir des jeunes atteints, d'un handicap mental (UPI 1), d'un handicap auditif (UPI 2), d'un handicap visuel (UPI 3) ou d'un handicap moteur (UPI 4). Une note de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) datée de mai 2007, mentionne qu'à "la rentrée 2005-2006, les UPI restaient peu nombreuses pour couvrir le second degré, seuls 7.800 élèves ont été accueillis, dont 92% dans les collèges". L'ouverture de 200 UPI supplémentaires permettraient d'accueillir au total, environ 20.000 enfants handicapés. "Tout le monde sera intégré", a assuré Xavier Darcos, précisant qu'il faudrait "réunir des dispositifs divers" afin d'assurer le financement de cet engagement. L'objectif, selon le ministre, c'est que "personne n'ait jamais à faire usage" du droit opposable pour "tout enfant handicapé d'être scolarisé dans l'école de son quartier" proposé début juin par le président de la République. La loi de février 2005 sur le handicap fait déjà obligation aux établissements scolaires d'accueillir les enfants handicapés que leurs parents souhaitent voir scolarisés en milieu ordinaire.
Catherine Ficat avec AFP