Aidants : une nouvelle stratégie nationale pluriannuelle en 2023

Le gouvernement entend offrir davantage de solutions de répit aux personnes qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, a annoncé ce jeudi 6 octobre le ministère des Solidarités à l'occasion de la journée des aidants.
Il souhaite à la fois "renforcer le maillage territorial" et développer différents types de solutions pour "faciliter" le quotidien des aidants et "éviter" leur isolement, indique le communiqué du ministère. Il s'agit par exemple de mettre en place des relais auprès de la personne aidée à son domicile.
Le gouvernement compte également engager un travail sur "la définition des proches aidants dans le code de l'action sociale et des familles, pour mieux inclure les aidants de personnes en situation de handicap et les aidants de personnes malades".
Ces deux projets s'inscriront dans le cadre d'une nouvelle "stratégie nationale pluriannuelle pour les aidants", qui démarrera en 2023 et reste "dans la continuité de la précédente", selon Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, cité dans le communiqué.
Le gouvernement avait lancé en 2019 une première stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants, pour la période 2020-2022. Au cours de cette période, il a notamment déployé une "offre de répit" avec la création de 252 lieux d'accueil et a créé un congé indemnisé pour les proches aidants.
On estime que 8 à 11 millions de personnes en France aident régulièrement un proche en perte d'autonomie, en situation de handicap ou malade.
Selon un bilan publié par la direction de la Sécurité sociale peu avant la Journée des aidants, le recours à l'allocation journalière du proche aidant (Ajpa) reste encore modeste, avec 6.626 droits ouverts entre son lancement en septembre 2020 et février 2022. Lors de sa mise en oeuvre en 2020, on estimait à 270.000 salariés et 67.000 agents publics les personnes éligibles à l'Ajpa. Cette aide, de 58,59 euros par jour actuellement, est versée aux proches qui prennent un congé pour s'occuper d'une personne handicapée ou en perte d'autonomie. L'étude évoque une "méconnaissance du dispositif" encore récent, et une mauvaise compréhension des conditions d'éligibilité : ainsi, sur les 18.987 demandes d'Ajpa déposées auprès des caisses d'allocations familiales, seules 6.626 d'entre elles ont donné lieu à une ouverture de droit. Cette étude bilan suggère donc une simplification de la procédure de demande et un renforcement de la communication autour de ces dispositifs.