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Médicosocial - Aide à domicile : l'UNA et Nexem partenaires pour faire évoluer l'offre et l'attractivité des métiers

Les difficultés du secteur de l'aide à domicile et les évolutions en cours en matière d'organisation et de tarification (voir notre article ci-dessous du 19 février 2018) poussent les acteurs à se montrer innovants. L'UNA (Union nationale de l'aide, des soins et des services à domicile) et Nexem (principal représentant des employeurs du secteur social, médicosocial et sanitaire à but non lucratif) viennent ainsi de signer un accord de "partenariat opérationnel pour valoriser les synergies et renforcer les coopérations, en plaçant le projet de vie des personnes fragiles au fondement de l'accompagnement et au cœur de l'action sociale et médicosociale".

Répondre aux besoins sociaux et médicosociaux à l'horizon 2020

L'UNA - qui se revendique comme le premier réseau de l'aide, des soins et des services à domicile - regroupe 850 structures issues de l'économie sociale et solidaire (ESS) ou de services publics : associations, centres communaux ou intercommunaux d'action sociale (CCAS et Cias), organismes mutualistes, fondations... Ces structures emploient plus de 100.000 professionnels et prennent en charge plus de 700.000 personnes. Pour sa part, Nexem - né en janvier 2017 de la fusion de la Fegapei et du Syneas - fédère 10.000 établissements et services employeurs, regroupant 300.000 salariés intervenant dans les secteurs des personnes âgées ou handicapées, de la protection de l'enfance, de l'insertion et de la santé.
Les objectifs du partenariat entre les deux organisations sont de répondre aux besoins sociaux et médicosociaux à l'horizon 2020 - par exemple en favorisant des réponses coordonnées et transversales pour les personnes accompagnées -, de promouvoir et de déployer le modèle du non lucratif au sein d'un marché concurrentiel et, enfin, d'adapter les emplois existants aux enjeux présents et à venir et de développer l'attractivité du secteur social et médicosocial. Au-delà de l'amélioration du service rendu aux usagers, il s'agit en effet aussi de lutter contre les difficultés de recrutement dans le secteur de l'aide à domicile.

Participer à la réflexion sur l'évolution des politiques publiques

Pour cela, les deux partenaires entendent agir pour la structuration du secteur et l'évolution des conventions collectives en proposant des actions coordonnées et innovantes, participer à la réflexion sur l'évolution des politiques publiques en faveur des personnes fragiles et, enfin, apporter des réponses concrètes aux problématiques de leurs adhérents et leur assurer une plus grande représentation dans la défense de leurs intérêts communs.
A cette fin, le dossier de présentation de l'accord identifie cinq axes de travail thématiques : politiques publiques, champs conventionnels, recherche et prospective, veille et innovation sociale, formation et accompagnement des adhérents. Ces thèmes font l'objet de groupes de travail réunissant collaborateurs experts et administrateurs. Un comité de pilotage assurera un suivi régulier de ces travaux et la démarche fera l'objet d'un bilan annuel.

Deux exemples de coopération déjà lancées

Le dossier de présentation donne aussi deux exemples de coopérations déjà lancées entre l'UNA et Nexem. Le premier concerne la mise sur pied d'un groupe de travail sur les champs conventionnels respectifs des deux organisations et sur les métiers. Il s'agit en l'occurrence de réaliser un état des lieux des difficultés propres à chacun d'eux (attractivité, pénibilité...), d'identifier les atouts (politiques de formation, engagements propres aux acteurs de l'ESS...), ainsi que de dresser la cartographie des métiers communs et d'amorcer la réflexion sur les parcours possibles. Cela pourrait conduire, par exemple, à la conception de "dispositifs communs d'acculturation" (entre domicile et établissement) et d'appui aux mobilités (formation...).
Le second exemple de coopération déjà engagée concerne la transformation de l'offre, avec la mise sur pied d'un groupe de travail chargé de réfléchir à "la fluidité des parcours et l'amélioration des échanges entre les acteurs en faveur d'une offre territorialisée de proximité". Trois axes de réflexion ont d'ores et déjà été définis, portant respectivement sur l'accueil des enfants et le soutien à la parentalité, sur l'organisation de l'offre, la diversité des modalités d'accompagnement, la coordination des réponses et les coopérations et, enfin, sur la prévention de la perte d'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées vieillissantes.

 

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